« Nous savions depuis le début que c’est ce qu’elle comptait faire. Elle torpille l’examen public du service postal. Elle refuse de négocier équitablement avec nous et met la clé dans la porte pour nous couper les vivres dans le but de nous faire plier à ses demandes », déclare Mike Palecek, président national du Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes.
Le Syndicat tente de négocier l’équité salariale pour les membres du groupe des factrices et facteurs ruraux et suburbains, composé en majorité de femmes, et d’éviter les importantes demandes de concessions de la société d’État, qui demeure rentable. Postes Canada a soumis une seule offre depuis le début des négociations et elle paralyse maintenant le service postal canadien partout au pays.
« Cette décision a été prise par ceux-là mêmes qui voulaient supprimer la livraison à domicile », affirme Mike Palecek.
« Ils voulaient qu’on vende la prochaine génération de travailleuses et travailleurs des postes pour obtenir une entente rapide, mais nous avons tenu ferme. Ils veulent maintenant prendre la population en otage jusqu’à ce qu’ils obtiennent ce qu’ils veulent. »
En 2011, Postes Canada a mis les travailleuses et travailleurs des postes en lockout jusqu’à ce que les conservateurs leur imposent une loi de retour au travail, qui a depuis été déclarée inconstitutionnelle. Reste à voir ce que le gouvernement libéral compte faire de la situation et du PDG sans scrupules de Postes Canada, Deepak Chopra, qui a refusé de démissionner à la demande des Libéraux.
« Nous ne nous laisserons pas intimider par une société qui est censée offrir un service public, qui réalise des profits de millions de dollars chaque année, et qui fait délibérément et inutilement la guerre à des dizaines de milliers de travailleurs et travailleuses et leurs familles », conclut Mike Palecek.
Le STTP tiendra une conférence de presse aujourd’hui, à 10 h, HNE, au 377, rue Bank, à Ottawa.