Cette semaine la volonté du gouvernement Couillard de construire une unité nationale derrière la multinationale Bombardier frappée par la décision de Bureau commerce Washington nous interpelle. En plus d’avoir été nourri depuis des années par les fonds publics, le premier ministre Couillard s’indigne au nom de la défense du libre-échange, des travailleurs de Bombardier et de leur famille. Il engage tous les partis confondus à s’engager derrière cette entreprise qui en plus d’être biberonnée par les fonds publics a été caractérisée par plusieurs plans de licenciements massifs. Ce que veut sauver Couillard, c’est sa crédibilité politique. Prendre cette situation à la racine, c’est contester la politique industrielle de ce gouvernement et esquisser une alternative à cette dernière.Une esquisse même grossière vaut mieux que de se laisser prendre dans les filets de la basse démagogie du gouvernement libéral.

Le référendum malmené de Catalogne nous interpelle comme indépendantiste et comme partisan de la souveraineté populaire. Nous publions plusieurs articles (André Frappier, Olivier Besancenot et al ) et Antoine Casgrain qui soulignent la nécessité de la solidarité avec la lutte du peuple catalan et d’autres (de Josep Maria Attentas qui souligne que le mouvement indépendant est à un moment de vérité, de Brais Fernandez et Marc Casanovas qui analysent les fondements de classe et qui démontrent que cette lutte est devenue le catalyseur du changement social dans l’État espagnol et une inspiration pour la classe ouvrière d’Europe. La lutte du peuple catalan a un impact important au Québec et au Canada. André Frappier nous rappelle l’attitude de tricheur du gouvernement canadien pendant le référendum de 1995, alors qu’il n’a pas hésité à contourner les lois du Québec pour imposer ses choix à la population du Québec. Mais il pose la question essentielle : « Est-ce que l’État canadien saura composer avec l’indépendance du Québec contrairement à l’État espagnol en ce moment ? » Sa réponse mérite d’être méditée ainsi que les pistes qu’il propose pour faire face à l’attitude du gouvernement canadien dans ce contexte. La solidarité avec la lutte du peuple catalan est partie intégrante de notre lutte pour l’indépendance du Québec ici et maintenant. Et nous allons y revenir.

Presse-toi à gauche, et cette édition ne fait pas exception, est attentif à la lutte des mouvements sociaux : l’annonce de la manifestation pour le 15$ de l’heure coiffe cette édition… car elle est un moment essentiel dans la résistance aux inégalités qui s’approfondissent au Québec comme ailleurs…Le mouvement communautaire envisage une grève générale de ses artisan-e-s. Le mouvement environnementaliste promet un automne chaud. Presse-toi à gauche publie, nous dit-on, une profusion d’articles. Si peu, en vérité, car la résistance populaire est encore aujourd’hui au rendez-vous !