« En effet, poursuit-il, le passage à 10,75 $ le 1er mai 2016, une augmentation de 0,20 $ l’heure par rapport à ce qu’il est aujourd’hui, représente à peine une hausse de 1,9 %, soit un peu plus que la hausse de l’IPC. Ce n’est pas suffisant. L’amélioration escomptée du pouvoir d’achat de près de 260 000 personnes au Québec au bas de l’échelle salariale est en bonne partie factice, puisque le rattrapage à venir des prix énergétiques ne sera pas adéquatement compensé par les hausses actuelles si d’autres mesures ne sont pas prises ».
« De plus, insiste Gilles L. Bourque, ici comme ailleurs, les inégalités de revenu s’accroissent de façon dramatique et la faible progression des salaires est en partie responsable de la faible croissance économique. Pourtant, cette nécessaire hausse du salaire minimum fait toujours frémir les milieux d’affaires et les économistes libéraux qui condamnent généralement sans état d’âme ces politiques pour une meilleure distribution des revenus du marché ».
Il est possible de télécharger ici la fiche technique no 6 Salaire minimum au Québec : Planifier une cible de 15 $ l’heure.