« Le gouvernement a mis deux jours pour régler la question du "pop-corn" dans les cinémas, mais après un an de pandémie, il est encore à évaluer et à documenter les impacts de la pandémie sur les femmes. La situation est alarmante. L’heure n’est pas à l’analyse, mais à l’action ! », déclare le secrétaire général de la FTQ, Denis Bolduc.
L’annonce de ce plan d’action survient alors que le Québec a connu cinq féminicides en moins d’un mois. Rappelons que la Coalition Avenir Québec avait promis dans son budget une somme de 120 millions sur cinq ans pour les organismes qui œuvrent auprès des victimes de violence conjugale. De ce montant, 24 M$ devaient être versés de façon urgente durant l’année. Pourtant, on rapportait la semaine dernière que seulement le cinquième de cette somme, soit 5,5 M$, a été versé jusqu’à maintenant aux maisons d’hébergement.
« Dans ce contexte, l’enveloppe de 23,1 millions accordée au plan d’action nous semble beaucoup trop modeste. De plus, si les cinq objectifs du plan d’action sont louables, la FTQ déplore l’absence de mesures concrètes pour enrayer la pauvreté et la violence, ainsi que pour s’attaquer aux défis de conciliation travail-vie personnelle et à la détresse psychologique que vivent les femmes et que la pandémie n’a fait qu’exacerber », ajoute le secrétaire général.
La FTQ salue l’effort du gouvernement, bien que nettement insuffisant, de formuler un plan d’action pour répondre à l’impact de la pandémie sur les Québécoises et entend étudier le plan d’action en détail, notamment la manière dont celui-ci sera déployé sur le terrain. La FTQ souhaite collaborer avec le gouvernement pour éviter que la crise ne se solde par un recul de l’égalité entre les genres. Cependant, « il n’y a plus de temps à perdre ,des mesures concrètes pour enrayer la discrimination systémique dont les femmes continuent de faire les frais doivent être mises en œuvre rapidement », conclut Denis Bolduc.
Un message, un commentaire ?