« Notre message au ministre Morneau ? Encore aujourd’hui, il y a des milliers de fonctionnaires fédéraux qui éprouvent toutes sortes de problèmes de paye. Qu’attend le gouvernement pour agir concrètement ? », lance Yvon Barrière, vice-président exécutif régional de l’AFPC-Québec. Il ajoute : « Malgré deux années de problèmes de paye, nos membres se présentent tous les jours au travail et offrent des services aux citoyennes et citoyens. Ces gens-là méritent plus de considération de leur employeur. »
Le comité d’accueil, une vingtaine de membres, a déroulé un tapis rouge au ministre Morneau et aux militantes et militants libéraux qui assistent à la soirée de financement du Parti libéral du Canada. Son objectif : sensibiliser les amies et amis du PLC aux problèmes vécus par les fonctionnaires depuis deux ans.
« Encore la semaine dernière, un membre nous a contacté pour dénoncer le fait qu’elle devait rembourser 50 000 $ puisqu’elle avait reçu un trop payé de 25 000 $. C’est inacceptable. Les membres aux prises avec des problèmes de paue n’ont pas à prêter de l’agent à crédit au gouvernement », ajoute M. Barrière.
L’AFPC lutte depuis plus de deux ans afin que les membres touchés par ce fiasco soient pleinement dédommagés et que la lumière soit faite sur ce désastre qui coûtera plus de deux milliards aux contribuables canadiens. Plus précisément, l’AFPC réclame que le gouvernement :
– cesse le recouvrement des avances de salaire d’urgence jusqu’à ce que les employés aient reçu la paye qui leur revient ;
– demande le remboursement du montant net trop-payé plutôt que du montant brut ;
– dédommage les fonctionnaires pour le stress psychologique et émotionnel réel causé par les problèmes de paye et les répercussions financières inacceptables ;
– mette sur pied une enquête publique nationale pour déterminer les causes du fiasco Phénix et pour éviter qu’un tel cauchemar ne recommence.
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