Le CISSS annonce qu’il a reçu de Québec une allocation de 10 M $ pour rétablir l’équilibre interrégional. Mais du même souffle, il évoque un plan d’amélioration de la performance de 12 M $. « Nous ne sommes pas dupes, affirme Marie-Eve Meilleur, responsable de la région des Laurentides au sein de l’APTS, qui dit amélioration de la performance dit pression accrue sur le personnel, pour bonifier les résultats statistiques, au détriment du temps accordé aux personnes qui viennent nous consulter et, par conséquent, de la qualité des services. »
En prétendant que les économies inscrites dans son plan n’affectent en rien la qualité et la sécurité des soins et services, la direction reprend sans discernement le discours ministériel. « Se voir imposer de nouvelles compressions de 6,4 M $ et arriver à un budget équilibré sans réduire l’offre de services, c’est mathématiquement impossible », souligne Marie-Ève Meilleur.
Pendant que les salariés qui offrent soins et services sont pressés comme des citrons pour « améliorer la performance de l’établissement », de nombreux postes de coordination sont créés, « preuve que les fusions n’ont rien changé au besoin d’encadrement », précise la porte-parole syndicale. Elles n’ont pas non plus amélioré l’accès aux services puisqu’on enregistre près d’un an d’attente pour la prise en charge par un intervenant des services généraux ou à domicile à Sainte-Thérèse. À Saint-Jérôme, les gens peuvent attendre trois mois pour une consultation le jour et huit mois s’ils ne peuvent se présenter que de soir.