Les participantes et les participants ont rappelé à de nombreuses reprises que l’amélioration des conditions de travail demeure le meilleur moyen d’attirer et de retenir la main-d’œuvre. En ce sens, les employeurs ont leur part de responsabilité, mais également le gouvernement, notamment en améliorant les normes du travail et en haussant le salaire minimum à 15 $ l’heure.
Plusieurs syndicats ont témoigné des initiatives qu’ils ont prises afin d’amener leur employeur à mettre en place des mesures concrètes pour répondre aux problèmes de pénurie de main-d’œuvre. Des programmes de formation et de perfectionnement professionnel, permettant une meilleure mobilité des employé-es déjà en place, voire une reclassification, se sont avérés nettement efficaces. Un meilleur aménagement du travail a permis de pallier plusieurs difficultés, ont souligné plusieurs d’entre eux. Beaucoup de participantes et de participants ont mentionné l’importance d’un dialogue entre syndicat et employeur pour mener à terme ces transformations.
Afin de faire face aux réalités d’aujourd’hui, l’une des solutions demeure de favoriser une meilleure conciliation famille-travail-études. Ainsi, plusieurs projets permettant une meilleure flexibilité des horaires de travail se sont avérés positifs afin de retenir la main-d’œuvre en emploi. Des initiatives visant à retenir les employé-es expérimentés, notamment en matière de retraite progressive, auraient intérêt à être largement répandues. Des mesures fiscales pour ceux-ci sont également souhaitées. Afin de faciliter l’accès des nouveaux arrivants au marché du travail, plusieurs panélistes ont réitéré la nécessité d’améliorer les programmes de francisation, de formation et d’accès à l’embauche ainsi que les mesures d’intégration dans les milieux de travail.
Enfin, de nombreux syndicats ont souligné l’importance d’investir les comités consultatifs des partenaires du marché du travail et de la main-d’œuvre, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec. Le dialogue social entre organisations syndicales, patronales et gouvernementales demeure primordial afin que tous les acteurs concernés puissent se concerter pour convenir des pistes d’action appropriées.
Le président de la CSN, Jacques Létourneau, a qualifié la tenue de ce forum de franc succès. « Il est de la responsabilité de l’ensemble des acteurs socioéconomiques de trouver des solutions novatrices pour faire face aux problèmes auxquels nous sommes confrontés. Il n’y a pas de solution unique. En ce sens, le forum que nous avons organisé a permis de confronter les points de vue, de partager des pistes de solution et de nous convaincre de la nécessité de se mettre en action pour relever ces défis qui concernent l’ensemble de la société québécoise. »
Pour plus d’information sur le forum : https://www.csn.qc.ca/forum-sur-la-rarete-de-main-doeuvre/
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