Le Partenariat transpacifique (PTP), dont les négociations viennent à peine de se terminer, comporte des dispositions visant les sociétés d’État, comme Postes Canada, qui risquent de compromettre la viabilité du service postal public du Canada ou d’ouvrir la porte à sa privatisation ou à sa libéralisation.
« Étant donné l’antipathie des conservateurs pour le service postal public, nous avons raison de nous inquiéter », soutient Mike Palecek, président national du STTP.
« Le gouvernement n’ayant toujours pas publié le texte du PTP, nous n’en connaissons pas les détails, déclare Mike Palecek. Nous savons toutefois que l’avenir du service postal public ne doit pas être décidé par un accord commercial conclu en catimini et que personne n’a vu. »
« Les renseignements sur les sociétés d’État dont nous avons pris connaissance ont de quoi nous préoccuper, affirme Mike Palecek. Selon ces renseignements, Postes Canada sera soumise à une réglementation accrue. Si cette réglementation est semblable à celle pratiquée par d’autres pays, elle profitera au secteur privé et empêchera Postes Canada de diversifier ses activités à un moment où elle doit justement étendre ses services pour assurer sa survie. »
« Il faut à tout le moins qu’un débat public ait lieu sur le PTP et ses conséquences sur le service postal public. Nous n’avons pas besoin d’un accord commercial secret qui risque de porter atteinte à la démocratie et aux services publics », soutient Mike Palecek.