« Nous attendons toujours une réponse de l’employeur. Il fait fi de nos requêtes pour des rencontres. Tant et aussi longtemps qu’ils nous ignoreront, nous nous ferons voir au port et ailleurs. Cette campagne de visibilité augmentera. Malheureusement, l’AEM est en train de compromettre la paix industrielle au port », a expliqué André Racette Jr, conseiller syndical au SCFP 375.
L’événement s’inscrit dans une mobilisation soutenue pour rappeler que les débardeurs ne laisseront jamais leur convention collective se faire bafouer, notamment au plan des modalités d’embauche. C’est le message qu’ils martèlent à leur employeur,
« Jeudi matin, un autre bateau de croisière géant accostera à Montréal. Nous serons sur place pour l’accueillir », d’ajouter le conseiller syndical.
Le 4 septembre dernier, inquiet des intentions de l’AEM, le syndicat avait déposé deux recours au Conseil canadien des relations industrielles (CCRI) : une plainte de pratiques déloyales et une demande d’ordonnance provisoire. L’affaire s’est envenimée le 8 septembre quand l’AEM a entrepris de former de nouveaux employés envers et contre les avertissements du syndicat. Selon les représentants de la section locale 375 du SCFP, il s’agit là d’un contournement flagrant de la convention collective en vigueur. Cette dernière stipule noir sur blanc que c’est le syndicat qui fournit la main-d’œuvre, une pratique qui remonte à des décennies.