Édition du 17 décembre 2024

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Asie/Proche-Orient

Où va la Chine, ouverte à nouveau malgré la reprise vertigineuse du Covid-19 ?

Depuis ce dimanche 8 janvier, la Chine a rouvert ses portes et abandonné sa politique draconienne de lutte contre le Covid-19. Mais depuis l’apparition du virus à Wuhan fin 2019, le régime chinois a fait preuve d’une gestion de la pandémie catastrophique à tous égards : manque d’anticipation sur le plan sanitaire avec aujourd’hui une explosion des contaminations et la perspective de milliers de morts, des règles qui ont suscité une contestation populaire sans précédent et une communication déficiente qui contribue à ternir encore davantage l’image du pays.

Tiré d’Asialyst.

Depuis le 7 décembre, les autorités chinoises ont, à la stupéfaction générale, mis fin à la quasi-totalité des mesures de contrôle et de quarantaine appliquées depuis trois ans. Depuis le 8 janvier, les Chinois sont à nouveau autorisés à voyager où bon leur semble à travers le monde, tandis que les étrangers peuvent franchir les frontières chinoises sans contrôles.

Sauf que, alarmés par l’explosion des contaminations qui semble devenue hors de contrôle dans le pays, une douzaine de pays, dont la France, ont pris des mesures pour filtrer l’arrivée des voyageurs chinois, de peur qu’ils ne disséminent de nouvelles mutations du variant Omicron. Comme de coutume, le gouvernement chinois a réagi en critiquant des mesures « discriminatoires » et menacé de prendre des mesures de représailles non précisées.

« Tout est faux ! »

« La vie plutôt que l’économie », telle était la devise qui avait guidé l’action des autorités chinoises pour lutter contre la pandémie de Covid-19 apparue dans le pays à la fin 2019. À partir de cette date, la Chine avait appliqué une politique « zéro Covid » des plus strictes, devenue insupportable pour sa population.

Dès le 10 mars 2020, le président Xi Jinping venait à Wuhan pour déclarer que « le virus avait été vaincu ». Son déplacement avait lieu cinq jours seulement après que Sun Chunlan, en charge de la gestion de la pandémie à Pékin, alors membre du Bureau Politique du PCC dont elle était la seule femme, avait été accueillie à Wuhan par des cris de confinés qui, depuis leurs fenêtres, l’accusaient, elle et le système, de mentir et de travestir la réalité. « Tout est faux ! » (dou shi jia de, 都是假的), criaient ces habitants.

Pourquoi avoir adopté une telle politique ? Officiellement pour « sauver des vies ». Mais fierté nationale oblige, en premier lieu pour prouver au monde que la Chine était exemplaire en matière de lutte contre la pandémie. En second lieu, estiment de nombreux observateurs, pour renforcer encore le contrôle d’une population déjà soumise à une surveillance de tous les instants avec des centaines de millions de caméras dotées de logiciels de reconnaissance faciale.

Cette politique a pris fin le 7 décembre, de manière brusque et inattendue, après des manifestations de colère dans la population. Résultat : la pandémie progresse depuis à une vitesse foudroyante alors que les données fournies par Pékin sont notoirement très sous-évaluées.

« Définition trop étroite »

Que sait-on sur l’état actuel de la pandémie de Covid-19 en Chine ? Selon les données de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), au 23 décembre dernier, le pays avait rapporté 10,16 millions de cas confirmés de Covid-19 et 31 585 morts. Toujours d’après l’OMS, un mois plus tard, au 29 novembre, plus de 3,465 milliards de doses avaient été administrées, quel que soit le type de vaccin.

Mercredi 4 janvier, l’OMS a critiqué la nouvelle définition chinoise « très étroite » des décès attribués au Covid-19. « Nous pensons que les chiffres actuels publiés par la Chine sous-représentent l’impact réel de la maladie en matière d’admissions hospitalières, d’admissions dans les soins intensifs et surtout en matière de décès », a ainsi déclaré le docteur Michael Ryan, responsable de l’OMS chargé de la gestion des situations d’urgence sanitaire, lors d’une conférence de presse. Ce changement de méthodologie signifie qu’un grand nombre de décès ne seront désormais plus répertoriés comme dus au Covid-19. « Nous pensons que cette définition est trop étroite » car elle doit être « liée à une insuffisance respiratoire », a regretté Michael Ryan.

Début janvier, l’OMS avait rencontré des responsables chinois pour évoquer l’explosion du nombre de cas de contaminations. « Nous continuons à demander à la Chine des données plus rapides, régulières et fiables sur les hospitalisations et les décès, ainsi qu’un séquençage du virus plus complet et en temps réel, a quant à lui souligné le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Gebreyesus. Ces données sont utiles à l’OMS et au monde entier et nous encourageons tous les pays à les partager. Les données sont essentielles pour que l’OMS puisse procéder à des évaluations régulières, rapides et solides des risques liés à la situation actuelle et adapter ses conseils et ses directives en conséquence. »

Jeudi 5 janvier, la Chine a appelé l’OMS à adopter une position « juste » sur le Covid-19, après ces critiques. « Nous espérons que l’OMS tiendra une position fondée sur la science, objective et impartiale, et jouera un rôle actif dans la réponse mondiale aux défis de l’épidémie », a indiqué devant la presse une porte-parole de la diplomatie chinoise, Mao Ning.

Secret et opacité

Or depuis le 7 décembre, la Chine n’a officiellement reconnu que 7 morts du Covid-19, dans une tentative évidente de masquer la réalité afin de ne pas rajouter à la panique ambiante dans le pays et à l’inquiétude dans le monde. Depuis le 1er janvier par exemple, le Centre chinois pour le contrôle et la prévention des maladies n’a rapporté que deux morts de plus des suites du coronavirus.

Aujourd’hui, un constat s’impose : les autorités chinoises n’ont pas eu d’autre choix que de reconnaître les erreurs commises et leur incapacité à contrôler l’étendue de la vague épidémique. Les hôpitaux sont submergés et ne réussissent pas à faire face tandis que les morgues ne peuvent pas non plus répondre aux demandes très nombreuses d’incinérations des cadavres qui s’entassent dans les couloirs des unités de soins.

Mais plutôt que de jouer la transparence, le régime de Pékin préfère dissimuler la réalité, tout comme il l’avait déjà fait à l’automne 2019 lorsqu’un premier cas de Covid-19 avait été identifié dans la ville de Wuhan. Même secret et opacité sur l’origine du virus. Pékin s’était opposé à une enquête internationale demandée par l’Australie en janvier 2020 et avait empêché l’OMS de conduire ses investigations sur place dans les mois qui suivirent, suscitant de forts soupçons sur une erreur de laboratoire ou, pire, une manipulation délibérée sur un virus d’origine artificielle.

En décembre dernier, les autorités ont dans un premier temps diffusé des statistiques. Mais, confrontées à une avalanche de décès, elles ont réduit le nombre de critères pour imputer un décès au Covid-19. Désormais, seuls sont pris en compte les décès liés à une insuffisance respiratoire. Les malades n’ont plus besoin de se déclarer. Les tests de masse sont levées et la Chine ne déclare plus les cas asymptomatiques.

Virus rétrogradé

Le 21 décembre, la société d’analyse prédictive de la santé Airfinity, basée au Canada, a publié un article fondé sur les données fournies par les autorités chinoises locales et non nationales. Résultat : « Il y aurait probablement plus d’un million de cas par jour en Chine et plus de 5 000 décès au quotidien. »

Selon cette société d’analyse, la Chine devrait connaître deux pics de contaminations alors que le Covid-19 se propage dans tout le pays. Le premier pic à la mi-janvier atteindrait 3,7 millions de cas par jour et le second début mars culminerait à 4,2 millions par jour. Pour Airfinity, le nombre de décès attendus pourrait atteindre 1,7 million d’individus d’ici à la fin avril et davantage encore passé cette date lorsque la Chine risque d’être confrontée à une nouvelle vague de contaminations.

Depuis le 25 décembre, la Commission nationale de la santé a cessé de publier le nombre de cas quotidiens sans donner d’explication. Ces informations détaillées qui faisaient autorité étaient publiées depuis le 21 janvier 2020. Désormais, le Centre chinois de contrôle et de prévention des maladies, dépendant de la Commission nationale de santé, délivrera des informations sur la pandémie sans préciser à quelle fréquence ces bulletins seront fournis.

Par ailleurs, la Commission nationale de la santé a annoncé lundi 26 décembre soir qu’elle reclassifierait le nouveau coronavirus, le faisant passer de « pneumonie à nouveau coronavirus » à « infection à nouveau coronavirus ». Elle rétrograderait simultanément la gestion de la maladie de la classe A à la classe B conformément à la loi nationale sur les maladies infectieuses.

Désormais, les personnes infectées et celles qui sont en contact étroit ne seront pas mises en quarantaine. Aucun test à grande échelle ne sera réalisé. La nouvelle politique vise à se concentrer sur les groupes les plus vulnérables et à consacrer tous les efforts au traitement des patients dans un état grave.

Selon Jiao Yahui, fonctionnaire à la Commission nationale de la santé, cité par le très officiel China Daily, le traitement des patients sera différencié : « Les patients atteints de Covid-19 sans problèmes de santé existants graves et qui présentent des symptômes légers peuvent recevoir un traitement à domicile. Les patients plus âgés ou ceux qui ont des problèmes de santé graves peuvent se rendre dans les hôpitaux – généralement ceux qui étaient auparavant mobiles – si leur état reste stable. Les personnes gravement malades, qui souffrent d’une nouvelle pneumonie à coronavirus, peuvent être traitées dans des hôpitaux désignés. Les problèmes de santé ou toute autre maladie dont le test est positif peuvent également se rendre dans les hôpitaux pour se faire soigner. »

À compter de ce premier mois de l’année, seul un test négatif de moins de 48h sera exigé pour entrer sur le territoire national. Les autorités migratoires chinoises ont aussi annoncé la reprise graduelle de l’octroi de passeports pour le « tourisme » et les « visites d’amis à l’étranger » à partir du 8 janvier.
« La pandémie n’est pas encore terminée, s’est défendu mardi 2 janvier un porte-parole de la diplomatie chinoise, Wang Wenbin. La Chine continuera d’adapter sa politique en matière de visas. »

40 % des plus de 80 ans vaccinés

La Chine a développé deux vaccins, le Sinovac et le Sinopharm. Ces deux vaccins ne sont pas à ARN messager et leur efficacité est significativement moindre que les vaccins occidentaux. Surtout, ils ne sont que très peu efficaces pour traiter le variant Omicron et ses sous-variants, estiment les experts internationaux.

Le 20 décembre, Pékin s’est pourtant targué d’avoir développé de nouveaux vaccins innovants. « Récemment, la Chine a accordé une approbation conditionnelle à cinq vaccins contre le Covid-19 et une autorisation d’utilisation d’urgence à huit vaccins », avait déclaré Huang Guo, directeur adjoint de l’Administration nationale des produits médicaux. Parmi ces derniers, un premier vaccin à inhaler par la bouche et un autre pulvérisateur nasal, à utiliser uniquement comme dose de rappel. Aucune analyse sérieuse n’a été menée pour déterminer leur efficacité.

D’après le China Daily, au 13 décembre, la Chine avait complètement vacciné 90,37 % de sa population, mais le taux était de 86,6 % pour les personnes âgées de 60 ans et plus et de 66,4 % pour celles âgées de 80 ans et plus. Reste que selon le South China Morning Post, seules 40 % des personnes âgées de 80 ans et plus ont reçu une dose de rappel supplémentaire au début du mois de décembre.

Plus de 130 nouveaux sous-lignages du variant Omicron ont été détectés en Chine au cours des trois derniers mois, a déclaré fin décembre Xu Wenbo, le chef de l’institut de contrôle des virus au Centre chinois de contrôle et de prévention des maladies. Il a assuré que les hôpitaux du pays collecteraient des échantillons provenant de patients et téléchargeraient les informations de séquençage dans une nouvelle base de données nationale, ce qui permettra aux autorités de surveiller les nouvelles souches en temps réel.

Parmi eux, XXB et BQ.1 et leurs propres sous-lignages, qui se sont propagés aux États-Unis et dans certaines parties de l’Europe ces derniers mois alors qu’un essaim de sous-variants se disputaient la domination dans le monde entier. Cependant, BA.5.2 et BF.7 restent les principales souches d’Omicron détectées en Chine, a précisé Xu Wenbo, ajoutant que les différents sous-lignages vont probablement circuler.

« Une soupe » de plus de 500 nouveaux sous-variants d’Omicron a été identifiée ces derniers mois, a quant à lui expliqué Antoine Flahault, directeur de l’Institut de santé globale de l’Université de Genève. « Tous les variants, lorsqu’ils sont plus transmissibles que les variants dominants auparavant – tels que BQ.1, B2.75.2, XBB, CH.1 ou BF.7 – représentent définitivement des menaces, car ils peuvent provoquer de nouvelles vagues, a déclaré l’épidémiologiste. Aujourd’hui, aucun de ces variants ne semble présenter de nouveaux risques particuliers de symptômes plus graves, mais cela pourrait être le cas de nouveaux variants dans un futur proche. »

Trois vagues épidémiques à venir

Les autorités chinoises reconnaissent que la levée de la politique « zéro Covid » provoque une hausse des contaminations, comme l’explique dans le China Daily Lei Zhenglong, fonctionnaire au Centre national de prévention et de contrôle des maladies, cela « entraînera une recrudescence des infections et une demande accrue de services médicaux, et entraînera une pénurie de ressources médicales dans la phase précoce. Le public peut être anxieux d’être infecté en raison de la poussée et de la peur résultant de l’infection. »
Wu Zunyou, épidémiologiste en chef au Centre chinois de contrôle et de prévention des maladies, a déclaré que le pays serait touché par trois vagues de Covid-19 : cet hiver, la première vague se concentrera sur les zones urbaines jusqu’au milieu du mois prochain ; la deuxième vague sera déclenchée par un mouvement accru pendant la fête du printemps et du nouvel an lunaire de fin janvier à mi-février lors duquel des dizaines de millions de Chinois voyagent pour rejoindre leur famille ; la troisième, de fin février à mi-mars, sera liée au retour des employés migrants sur leur lieu de travail.

Les États-Unis, l’Union européenne et Taïwan ont proposé au gouvernement chinois d’envoyer en Chine des millions de vaccins. Mais Pékin s’est jusqu’à présent abstenu de répondre à cette offre. Certains traitements étaient néanmoins disponibles ces derniers jours à Pékin, en petites quantités néanmoins.

L’inquiétude est en effet devenue si grande que, pour tenter de limiter les cas graves, les autorités ont commencé à distribuer dans certains quartiers de la capitale chinoise un traitement de Pfizer, le Paxlovid. Une distribution au compte-goutte et sous très haute surveillance, car les Chinois sont prêts à tout pour obtenir le médicament.

Mais tout le monde ne sera pas servi. Un centre de santé de Pékin a reçu seulement quelques boîtes, comme l’expliquait mardi 3 janvier un médecin interrogé par France Info : « Nous avons pu avoir ce médicament ici, mais il est réservé aux personnes de plus de 65 ans. Et encore, tout le monde ne peut pas l’obtenir comme ça. Nous le réservons à ceux qui en ont le plus besoin et uniquement à ceux qui résident officiellement dans le quartier. »
Hantés par les images des hôpitaux saturés, beaucoup de Chinois voient le traitement Pfizer comme la seule solution pour éviter une forme grave du Covid-19. Face à une demande très forte, un marché parallèle a commencé à se développer. Depuis une semaine, les autorités anticorruption de la capitale surveillent de très près les centres de santé et annoncent que chaque boîte prescrite est tracée pour éviter un détournement et un marché noir pour ces médicaments.

« Comment expliquer un tel fiasco ? »

Désormais, les critiques se font jour même dans la presse de Hong Kong pourtant fidèle à Pékin. Selon le South China Morning Post du 23 décembre, « la Chine est terriblement mal préparée au chaos inévitable qui règne depuis la levée des restrictions. La question est la suivante : la Chine ayant eu près de trois ans pour s’inspirer des autres pays et préparer sa réouverture, comment expliquer un tel fiasco ? »

L’abandon de ces règles et l’ouverture du pays sont encore loin de rétablir la confiance de la population qui ne croit plus guère à la propagande. Celle-ci leur avait seriné pendant trois ans que la Chine était à l’avant-garde d’une réussite exemplaire en matière de lutte contre la pandémie alors qu’elle se trouve dans une situation inverse : elle est le dernier grand pays encore durement touché par une multiplication des contaminations et une hausse vertigineuse de la mortalité.

Sur le plan économique, rien n’est réglé non plus. Loin de là même. Jeudi 5 janvier, le Nikkei Asia décrivait une situation « chaotique » avec une rupture des chaînes d’approvisionnement dans le domaine des hautes technologies du pays. « L’abandon soudain par Pékin de sa politique de « zéro Covid » était supposé ressusciter une économie en déliquescence. Mais ce virage à 180 degrés précipité de contrôles extrêmes vers une absence totale de ces contrôles a plongé les chaînes d’approvisionnement dans le chaos avec des niveaux de contaminations élevés qui produisent une grave pénurie en main-d’œuvre », écrivent Cheng Ting-Fang et Cissy Zhou dans le colonnes du journal japonais.

Ce chaos amène de nombreux investisseurs étrangers à envisager de quitter le pays et de choisir d’autres points de chute pour leur production délocalisée. L’idée qui fait son chemin en Occident est de réduire la dépendance à l’égard de la Chine.

Le géant américain Apple a déjà été contraint d’informer sa clientèle de retards importants dans les livraisons de MacBooks et d’AirPods. Même chose pour le fabriquant sud-coréen Samsung qui assemble une partie de ses smartphones en Chine.

Koji Arima, PDG de l’entreprise japonaise Denso de pièces détachées pour le secteur automobile, a ainsi déclaré au Nikkei Asia que son principal client Toyota avait d’ores et déjà pris la décision de réduire sa dépendance dans les semi-conducteurs avec l’industrie chinoise et de renforcer sa coopération dans ce domaine avec les producteurs de Taïwan.

Le fabricant américain d’ordinateurs Dell a pour sa part annoncé son intention d’abandonner l’utilisation de microprocesseurs chinois au profit d’autres fabricants. Pour l’un des dirigeants de ces chaînes d’approvisionnement cité par le Nikkei Asia, « cette tendance semble irréversible ».

Par Pierre-Antoine Donnet

Pierre-Antoine Donnet

Ancien journaliste à l’AFP, Pierre-Antoine Donnet est l’auteur d’une quinzaine d’ouvrages consacrés à la Chine, au Japon, au Tibet, à l’Inde et aux grands défis asiatiques. En 2020, cet ancien correspondant à Pékin a publié « Le leadership mondial en question, L’affrontement entre la Chine et les États-Unis » aux Éditions de l’Aube. Il est aussi l’auteur de « Tibet mort ou vif », paru chez Gallimard en 1990 et réédité en 2019 dans une version mise à jour et augmentée.

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