« Le gouvernement fédéral doit refuser de signer l’accord commercial nord-américain renégocié tant et aussi longtemps que les tarifs et les quotas sur l’acier et l’aluminium sont sur la table. Le gouvernement du Canada doit vigoureusement défendre les secteurs de l’acier et de l’aluminium canadiens, ainsi que les milliers de familles dont le gagne-pain est en péril », ont déclaré le directeur québécois des Métallos, Alain Croteau, ainsi que le directeur canadien des Métallos, Ken Neumann.
Des reportages révèlent que les quotas américains sur les exportations d’acier et d’aluminium canadiens font de nouveau l’objet de discussions entre le gouvernement libéral et l’administration Trump, pour remplacer les tarifs visant à protéger la « sécurité nationale ».
« Rien ne justifie l’acceptation par le Canada de quotas américains, tout comme rien ne justifie les tarifs. La sécurité nationale américaine n’est pas menacée par notre acier et notre aluminium », a insisté Ken Neumann.
Il rappelle que le président Trump avait reconnu s’être servi des tarifs de sécurité nationale comme d’un levier pour obtenir des concessions. « Le gouvernement du Canada a accordé ces concessions, mais n’a pas exigé des États-Unis qu’ils lui rendent la pareille en levant les tarifs injustifiés. Par conséquent, deux des secteurs industriels clés du Canada sont menacés », a ajouté Ken Neumann.
« De tels tarifs et quotas sont contraires à la logique même du libre-échange. Il est hors de question de laisser les États-Unis brimer ainsi les industries québécoises et canadiennes de l’aluminium et de l’acier. Nous saluons les initiatives pour soutenir l’industrie, comme la somme de 50 millions annoncée vendredi pour soutenir ArcelorMittal. Mais Ottawa doit aller plus loin en refusant les tarifs et les quotas », souligne Alain Croteau.
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