Trouvez l’erreur : le Mississipi s’assèche et le lobby pétrolier demande de l’aide !
La sécheresse a presque paralysé le transport fluvial aux Etats-Unis. Le Mississippi, principale artère du pays (y sont convoyés environ 60 % des exportations nationales de céréales, 22 % du pétrole et 20 % du charbon), a approché de son plus bas niveau historique à la fin novembre. Des élus du Congrès et des responsables industriels pressent Barack Obama de déclarer l’état d’urgence pour débloquer des solutions. N’est-ce pas assez ironique que les négationnistes climatiques les plus acharnés (American Petroleum Institute, National Association of Manufacturers, U.S. Chamber of Commerce) demandent aujourd’hui l’aide d’un président qu’ ils ont tout fait pour l’empêcher d’agir contre le réchauffement, qui est justement la cause du problème qu’ils affrontent maintenant ?
Malheureusement, contrairement aux armes à feu, le ridicule ne tue pas !
UE : consultation sur les gaz de schiste
Comme le Québec, la France a dit non aux gaz de schiste. Mais ce n’est pas le cas de la Grande-Bretagne et de la Pologne. Étant donné les enjeux que comporte la technologie de fracturation, la Commission européenne a décidé d’organiser une consultation publique sur l’évolution future des combustibles fossiles non conventionnels, tels que le gaz de schiste, en Europe. La Commission veut ainsi garantir que toute évolution future dans le domaine des combustibles fossiles non conventionnels se déroule dans un cadre qui assure « la protection de la santé, du climat et de l’environnement et avec un maximum de clarté et de prévisibilité en matière de législation pour les citoyens et les opérateurs. »
La Banque mondiale rappelle qu’aucun pays n’est immunisé contre les changements climatiques…
Suite à la publication d’un récent rapport commandité par la Banque mondiale, intitulé Turn Down the Heat : Why a 4°C Warmer World Must be Avoided, Rachel Kyte, vice-présidente pour le développement durable déclare que les faits scientifiques qui y sont démontrés confirment que les changements climatiques actuels affectent tout ce que nous faisons. À l’occasion de sa publication, le président de la Banque mondiale, Jim Yong Kim, a déclaré : « Lack of action on climate change threatens to make the world our children inherit a completely different world than we are living in today. Climate change is one of the single biggest challenges facing development, and we need to assume the moral responsibility to take action on behalf of future generations, especially the poorest. »
… pourtant, elle-même continue à financer les centrales au charbon !
La Banque mondiale n’a pas été jusqu’à maintenant cohérente entre sa parole et ses gestes. Malgré les appels à la lutte contre le réchauffement, la Banque continue à cofinancer les projets de méga-centrales au charbon. En 2010, elle avait approuvé un prêt de 3,75 milliards $ pour financer la centrale au charbon de 4 800 MW de Medupi, en Afrique du Sud, pays qui est responsable de 40% de toutes les émissions de gaz à effet de serre en Afrique. Aujourd’hui, elle approuve un prêt de 450 millions $ pour la centrale de 4 000 MW de Tata Mundra, en Inde. Le nouveau président Jim Yong Kim avait déclaré qu’il voulait réévaluer les activités de la Banque dans le secteur des énergies fossiles. Les opposants au projet indien exigent du président Kim qu’il retire l’approbation de la Banque comme preuve de sa réelle volonté de protéger la santé des populations et l’environnement.