Édition du 19 novembre 2024

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Nouvelles journées de mobilisation le jeudi 28 octobre et le samedi 6 novembre

La mobilisation ne faiblit pas contre le projet de réforme des retraites, mais le gouvernement refuse toute concession. Presse-toi à gauche vous offre un article tiré de liberation.fr qui raconte les mobilisations de mercredi dernier le 20 octobre.

19 heures Entre six et quatorze universités ou établissements d’enseignement supérieur sont perturbés ou bloqués, sur 83, selon les sources, et quatre établissements sont fermés administrativement.

18h45 Fin de la réunion de l’intersyndicale au siège de la CFDT. Les syndicats, à l’exception de FO et Solidaires, appellent à deux nouvelles journées d’action : le jeudi 28 octobre et le samedi 6 novembre. Avec nouvelle intersyndicale prévue le 4 novembre.

« Fortes du soutien des salariés, des jeunes et d’une majorité de la population et face à une attitude intransigeante du gouvernement et du chef de l’Etat, les organisations syndicales décident de continuer et d’élargir la mobilisation », indique le texte, signé par six organisations (CFDT, CGT, CFTC, CFE-CGC, Unsa et FSU).

Le 28 octobre, septième rendez-vous syndical depuis le début de la rentrée, constituera une « journée nationale de grèves et de manifestations dans la semaine du vote au Parlement ». Le 6 novembre sera « une journée de mobilisation et de manifestations avant la promulgation de la loi par le chef de l’Etat ».

Les centrales syndicales appelle « solennellement le gouvernement et les parlementaires à ne pas adopter cette réforme en l’état ».

18h30 Les préfets de l’Eure et de la Seine-Maritime imposent des restrictions de consommation de carburant aux particuliers, selon France Info.

18 heures Martine Aubry dénonce le « coup de force permanent du gouvernement » après la décision de recourir au vote unique. « Après le débat interdit à l’Assemblée nationale, ce nouveau contournement du Parlement est scandaleux. »

17 heures Les CRS encerclent des lycéens et étudiants sur la place Denfert-Rochereau. Quelques jeunes sont interpellés. « Libérez nos camarades », scandent les autres. Les forces de l’ordre reçoivent des renforts et resserrent le cercle autour des manifestants.

16h40 Dans le cortège parisien, arrivé à Denfert, une partie des manifestants appelle à se rendre au Sénat. La tension monte. Les syndicats lycéens appellent à la dispersion dans le calme. La plupart des lycéens et étudiants quittent la place, mais une partie veut en découdre avec les forces de l’ordre.

16h30 Au Sénat, Eric Woerth demande le « vote unique » sur une partie des articles additionnels du projet de loi pour accélérer les débats. « Non, il n’est pas justifié de consacrer à nouveau 50 heures à des articles adidionnels. On n’est pas obligés de faire deux fois le débat. » C’est une procédure « normale », temporise le ministre, qui redit que « le Sénat votera d’ici la fin de la semaine », le projet de loi. « Le débat va encore continuer pendant une quinzaine d’heures. » Objectif : le vote d’ici vendredi soir. Séance à suivre en direct ici.

15h30. A Paris, le rassemblement lycéen et étudiant réunit entre 4000 manifestants (selon la police) et 15000 (selon l’UNL). Beaucoup de salariés en renfort. « Ce n’est pas un petite semaine de vacances qui va nous démobiliser. Il y aura des actions pendant les vacances, ce n’est pas près de s’arrêter. Nous resterons mobilisés jusqu’au retrait de cette loi injuste », prévient Victor Grezes, secrétaire national de l’Union nationale lycéenne (UNL, première organisation lycéenne).

15h20. Aux questions d’actualité du Sénat, Eric Woerth contre-attaque en s’en prenant au PS : « Vous êtes les champions du monde de la réforme facile. Dès que c’est facile, il y a le parti socialiste ! » Et d’appuyer sur les divergences au sein du parti de Matrine Aubry, notamment à propos d’un allongement de la durée de cotisation, entre « ceux qui ont une vision responsable des choses et ceux qui font profession de démagogie. »

15h15. Le ministre de l’Ecologie et de l’Energie, Jean-Louis Borloo, annonce au Sénat que 2790 stations-service sont en « arrêt ponctuel » en France par manque de carburant, sur un total de 12.300, contre près de 3.200 mercredi. Son collègue à l’Industrie Christian Estrosi déborde d’optimisme, puisqu’il affirme que l’approvisionnement des stations-services sera redevenu normal « pour les vacances de la Toussaint ».

15 heures. Joint par Libération.fr, Jean-Louis Malys, chargé des retraites à la CFDT, prévient : « les formes de radicalisation mettant en difficulté la population peuvent se retourner contre le mouvement. » Et risquent d’être instrumentalisées par le pouvoir : « le gouvernement préfère parler pénurie que retraites. » « Le droit de grève dans les dépôts ne pose aucun problème mais aller vers des blocages systématiques sans lien avec la grève peut être dangereux », ajoute le cédétiste.

Quelque 300 personnes, arborant des drapeaux de Sud Rail, de la CGT et de FO, manifestent à proximité du siège de l’UMP, rue de la Boétie à Paris.

14h30. Côté carburant, 3000 à 4000 stations-service encore en attente d’approvisionnement. Notamment en région parisienne, malgré le déblocage de certains dépôts. Le gouvernement promet toujours un retour « progressif » à la normale sans s’avancer sur une date. En attendant, le Medef s’impatiente : la présidente de l’organistaion en Ile-de-France, Marie-Christine Oghly, demande au préfet de région de « mettre en oeuvre tous les moyens relevant de la puissance publique » pour rétablir l’approvisionnement.

14 heures. A Paris, début du rassemblement lycéen et étudiant à Jussieu. Direction de Denfert-Rochereau (XIVe), sous trois gros ballons « Fidl », « UNL » et « Unef ».
13h45. La mobilisation contre la réforme des retraites « exige une prise de distance avec toute forme de radicalité » afin de rester populaire, affirme le Conseil national de la CFDT, au moment où les blocages d’installations économiques se multiplient. « Nous avons jusqu’ici gagné la bataille de l’opinion (...). Une majorité de Français valide une approche qui est aussi la nôtre : la nécessité d’une réforme juste et négociée », souligne le syndicat.

13h15. Des parlementaires confirment que le gouvernement pourrait demander cet après-midi au Sénat le recours à la procédure de « vote bloqué », appelée aussi vote unique, pour accélérer les débats. Le gouvernement utiliserait l’article 44 de la Constitution, qui prévoit dans son troisième alinea cette procédure.
Cet alinéa prévoit que « si le gouvernement le demande, l’assemblée saisie se prononce par un seul vote sur tout ou partie du texte en discussion en ne retenant que les amendements proposés ou acceptés par le gouvernement », ce qui aurait pour effet d’accélérer la discussion.

12h55. Environ 35.000 personnes, selon les organisateurs, 8000 selon la police, ont de nouveau défilé dans les rues jeudi à Toulouse contre la réforme des retraites, sans attendre un éventuel nouvel appel national à manifester.
12h45. La fac de Lille-3 a été débloquée après le vote de l’assemblée générale : 511 voix contre le blocage, 94 pour.

12h30. Le Front de gauche PCF-Parti de gauche-Gauche unitaire a décidé d’organiser ce week-end une « collecte » pour les grévistes « qui gagnent peu d’argent » en ces temps de mobilisation sur les retraites.

Midi. Nicolas Sarkozy, en table ronde sur la ruralité dans l’Eure-et-Loir : « J’ai vu les images de Lyon hier, c’est scandaleux. C’est pas les casseurs qui auront le dernier mot dans une démocratie, dans une République. » « Ce n’est pas acceptable, ils seront arrêtés, retrouvés et punis, à Lyon comme ailleurs, sans aucune faiblesse. » Et de dénoncer les blocages : on « n’a pas le droit de prendre en otage des gens qui n’y sont pour rien. »

11 heures. La SNCF déplore que « des actes de malveillance pénalisent le retour à la normale des trafics », après notamment des blocages de voies en Ile-de-France (Achères, Dourdan, Etampes, Montceau, Paris Austerlitz), et sur des installations SNCF à Mitry et à la gare Montparnasse.

9h40. Une douzaine de barrages filtrants sont en place sur des routes françaises, installés par des manifestants anti-réforme des retraites, selon le recensement du Centre national d’informations routières (Cnir).

09h30. 312 lycées perturbés sur 4302, selon le ministère, 1300 selon les syndicats lycéens. Côté facs, cinq universités sont perturbées ou bloquées sur un total de 83, toujours selon le ministère, l’Unef comptabilisant six universités bloquées, tandis que cinq autres sont fermés administrativement. Les syndicats UNL, Fidl et Unef appellent à une nouvelle journée d’actions et rassemblement aujourd’hui. A Paris, rassemblement prévu à 14 heures à Jussieu.

08h30. L’accès à l’aéroport de Marseille-Provence, bloqué depuis environ 5 heures, a été libéré. Les quelque 200 manifestants ont quitté les lieux au moment de l’arrivée des forces de l’ordre et la circulation, très perturbée par l’action, reprenait doucement vers 8h30.

08h15. Le ministre de l’Ecologie et de l’Energie, Jean-Louis Borloo, affirme sur RTL qu’il ne reste « plus que 14 dépôts » de carburants bloqués en France, mais se refuse à « dire précisément » quand l’approvisionnement des stations-service reviendrait à la normale. « Sur les 92 ou 93 (dépôts) très importants, il n’y en a plus que 14 qui sont bloqués, dont 12 dans les raffineries », selon lui.

08h00. Le secrétaire général de la CGT Bernard Thibault préconise « un nouveau temps fort » dans la mobilisation contre le projet de loi sur les retraites « dès la semaine prochaine ». Selon lui, « il n’y a pas de terrain de sortie possible puisque le gouvernement reste dans son intransigeance », et il n’y a « aucune raison d’arrêter ces protestations ».

07h55. Le trafic des bus dans Rennes était totalement interrompu jeudi matin pour la deuxième journée consécutive après des coups et gaz lacrymogènes tirés contre des conducteurs par des policiers venus libérer l’accès du principal dépôt.

06h00. Plusieurs dizaines de militants syndicaux bloquaient jeudi partiellement les accès de l’arsenal de Toulon (Var), empêchant les personnels non-militaires d’y pénétrer.

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