« Ce n’est un secret pour personne que les incidences de la pandémie de COVID-19 ont nuit aux femmes plus qu’aux hommes, et particulièrement à celles qui font l’objet d’autres formes de discrimination et de marginalisation », dit Marie Clarke Walker, secrétaire-trésorière du CTC. « Les femmes noires, autochtones et racialisées, les nouvelles venues, les femmes ayant un handicap et les personnes allosexuelles et trans ont été les plus durement frappées par la COVID-19. »
Au début de la pandémie, plus d’un million et demi de femmes ont perdu leur emploi. Bon nombre d’autres ont dû accepter une réduction de leurs heures de travail et de leur revenu afin de prendre soin d’enfants ou d’autres membres de leur famille. Il n’est pas étonnant que ce soit les femmes qui aient assumé la majeure partie du travail rémunéré et non rémunéré de prestation de soins pour tenir aller les foyers, les écoles et les communautés depuis un an.
Bon nombre des femmes qui ont eu la chance de garder leur emploi travaillent en première ligne de la crise sanitaire. Elles accomplissent le travail qui assure la santé, la sécurité, l’alimentation et le soutien de nos communautés mais qui comporte un risque plus élevé d’exposition au virus, une plus grande exposition à la violence et au harcèlement et un accès insuffisant à l’EPI et aux congés de maladie payés.
« Le Canada n’a pas eu un taux de participation des femmes à la population active aussi bas depuis le milieu des années 1980 », ajoute madame Clarke Walker. « À défaut d’investissements immédiats et concrets dans un système national sécuritaire et accessible de services de garde à l’enfance et d’un effort concerté fait pour hausser les salaires et améliorer les conditions de travail dans l’ensemble du secteur des soins, nous risquons de perdre 30 années de gains en matière de participation économique des femmes. »
Le plan fédéral de relance économique du Canada doit éliminer la précarité à laquelle font face les personnes travaillant dans l’économie des soins, investir dans un programme universel de services de garde à l’enfance et permettre de voir à ce que les femmes éjectées de la population active puissent reprendre le travail dans de bons emplois.
Depuis le lancement de la campagne #FautQueCaBouge en 2018, le CTC incite le gouvernement fédéral à valoriser le travail des femmes, à mettre fin à la violence et au harcèlement, à régler la crise des services de garde à l’enfance et à voir à ce que le travail soit équitable pour les femmes. Trois ans plus tard, il aura fallu une pandémie pour souligner à quel point le travail des femmes est indispensable au bien-être de nos communautés et à notre bien-être économique.
Les partisanes et partisans sont invités à marquer la Journée internationale des femmes de 2021 en textant JIF2021 au 5525 pour se joindre au mouvement pour l’accès des femmes à la justice économique.
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