Les syndiqués(es) ont présenté un billet d’avion symbolique au nom de tous les titres d’emploi qui quittent l’économie canadienne et s’envolent vers d’autres cieux.
« Malgré les subventions obtenues et des marges bénéficiaires appréciables (8 à 14 %), les entreprises canadiennes de télécommunications ne s’empêchent pas de supprimer des milliers d’emplois ici pour les transférer à l’étranger. Et plusieurs vont même jusqu’à créer des filiales ailleurs dans le monde dans le seul but d’offrir des services à la clientèle canadienne. Elles reçoivent d’une main et coupent de l’autre. C’est inacceptable ! », dénoncent d’une voix commune Tulsa Valin-Landry, du SCFP-Québec, et Renaud Gagné, d’UNIFOR-Québec.
Des salaires jusqu’à dix fois moins élevés
En délocalisant les emplois d’ici, les télécoms réalisent des économies appréciables sur le dos des travailleuses et des travailleurs étrangers. Ces personnes reçoivent des salaires mensuels de base dix fois moins élevés que le salaire moyen dans le même secteur au Canada.
Des conditions de travail au rabais
Des entreprises profitent d’une réglementation du travail plus laxiste et d’un contexte économique qui pousse les salariés(es) à accepter des pratiques de gestion dénoncées au Canada ou tout simplement interdites.
Des pratiques qui mettent nos données à risque
Certes, nos lois ne sont pas parfaites, mais les pays où sont transférés ces emplois n’offrent souvent pas les mêmes protections en ce qui a trait aux renseignements personnels et à la vie privée.
« Le Canada limite le recours des entreprises à des travailleuses et travailleurs étrangers sur son territoire, mais le déplacement du travail hors de nos frontières, lui, n’est pas encadré », déclarent les représentants syndicaux.
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