De Paris, Omar HADDADOU
L’Algérie, ce grand frère des Etats africains, refuse de voir le soleil des peuples vulnérables obliquer vers les ténèbres !
Le pays de l’Emir Abdelkader et d’Ali la Pointe, sait à quoi ressemble une mainmise sur l’énergie fossile. Mais singulièrement, une lutte, une Révolution, pour briser le carcan de la vassalité humiliante. Lui qui a soutenu les mouvements indépendantistes, accueilli avec émotion Che Guevara à Alger (1963), n’a point renoncé à ses convictions. Que son histoire eusse acquis du relief, il s’en est réjoui bien sûr, jurant de ne point reculer devant le sacrifice, au nom de la Liberté.
C’est la raison pour laquelle il se voit investi d’une mission, et non des moindres, œuvrer pour la stabilité sur le continent.
Forte de sa Diplomatie et ses accompagnements économiques et sécuritaires dans la région subsaharienne où s’opère une formidable tectonique géopolitique, l’Algérie a su faire entendre raison à son protégé le Niger qui vient d’accepter, ce lundi 02 octobre 2023, sa médiation pour la restauration de l’ordre constitutionnel. Le président Tebboune, fervent défenseur des aspirations et choix du peuple, a chargé son ministre des Affaires étrangères d’engager des pourparlers préliminaires avec toutes les parties impliquées.
Alger propose à la junte militaire, à l’origine du coup d’Etat du 26 juillet 2023, « un plan de transition de 6 mois ».
Renversé à la date sus – citée par les éléments de la Garde présidentielle, sous les ordres du général Abdourahmane Tchiani, se déclarant président du Conseil pour la Sauvegarde de la Patrie, le Président nigérien Mohamed Bazoum est retenu depuis prisonnier. Hier, via les canaux français, ses avocats ont annoncé qu’il portera plainte à Niamey contre les auteurs du putsch et saisir le Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU. Faut-il s’attendre à des rebondissements susceptibles d’entraver les bons offices d’Alger ? Il y a lieu de rappeler que ni la force d’intervention de la CEDEAO (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest), ni l’ultimatum, encore moins l’activation de la force d’intervention avec la mobilisation des armées des pays concernés, n’ont réussi à faire plier le CNPS (Conseil national pour la Sauvegarde de la Patrie).
Dans ce climat, propice à une guerre civile, les autorités algériennes ont pris la mesure de la curée occidentale sur les ressources minières du Niger, n’hésitant pas à préserver ses accords avec Niamey. Français, américains et russes se disputent l’un des sous-sols les plus riches au monde. Et les partitions jouées çà et là, épousent la substance de préludes. Comment ne pas brandir le spectre du Djihadiste, quand les très alléchants gisements du Niger attisent rapacité et vampirisme ?
Oui ! Le massif de l’Aïr regorge d’uranium, d’or dans le Liptako, de phosphates, du charbon à Anou-Areren et d’étain à El Micki.
Derrière le Canada et l’Australie, l’exploitation de l’uranium (70%) place le Niger au troisième rang mondial. Le coup d’Etat a généré de violentes répercussions chez le groupe français Orano, ex- Areva, paralysant significativement l’activité de l’extraction et de l’enrichissement de l’uranium.
Idem pour les autres multinationales.
Le Niger trouvera-t-il sa planche de salut à Kouba, (Alger) abritant le Ministère des Affaires Etrangères et de la Communauté à l’Etranger ?
O.H
*****
Abonnez-vous à notre lettre hebdomadaire - pour recevoir tous les liens permettant d’avoir accès aux articles publiés chaque semaine.
Chaque semaine, PTAG publie de nouveaux articles dans ses différentes rubriques (économie, environnement, politique, mouvements sociaux, actualités internationales ...). La lettre hebdomadaire vous fait parvenir par courriel les liens qui vous permettent d’avoir accès à ces articles.
Remplir le formulaire ci-dessous et cliquez sur ce bouton pour vous abonner à la lettre de PTAG :
Un message, un commentaire ?