« Nous parlons au nom de plus de 400 000 travailleuses et travailleurs qui œuvrent dans tous les domaines, dans toutes les régions du Québec. Cette négociation est importante, non seulement pour nos membres, mais pour toute la population. Il ne s’agit pas seulement de donner à nos membres les conditions de travail qu’ils méritent, mais aussi d’assurer l’avenir des services publics », a déclaré Carolle Dubé.
Les services publics : un moteur économique régional
Dans la région des Laurentides, les services publics procurent des emplois à 29 550 personnes. C’est une somme d’environ un milliard qui est injectée dans l’économie régionale. Alors que le gouvernement de Philippe Couillard veut faire de l’économie sa priorité, on constate que des services publics forts sont un investissement rentable pour la région.
Les Laurentides sont en pleine croissance et les services publics soutiennent ce développement. Le Cégep de St-Jérôme accueille depuis l’an dernier plus de 5500 étudiants tandis que l’on construit une nouvelle école primaire à Sainte-Sophie. Du côté de la fonction publique, c’est 1604 femmes et hommes qui permettent aux programmes gouvernementaux de fonctionner tout en assurant un accès local aux services de 13 ministères. Dans le secteur de la santé et des services sociaux, ce sont 10 526 travailleuses et travailleurs dévoués qui offrent des services à la population dans la région.
« Nous sommes face à un enjeu majeur. Le gouvernement prévoit le départ à la retraite de 15 000 employés du secteur public annuellement au cours des prochaines années. Des mesures concrètes d’attraction et de rétention de la main-d’œuvre doivent être convenues avec le gouvernement. Les Laurentides ont besoin de secrétaires médicales, de physiothérapeutes, d’enseignants, de technologistes médicaux, d’agent d’administration, tous des titres d’emploi en forte demande dans la région. Nous devons dès aujourd’hui prendre les moyens nécessaires pour assurer la continuité et la qualité des services publics dans la région », a ajouté Daniel Boyer.
Des conditions de travail qui doivent être améliorées
L’écart salarial entre les travailleuses et travailleurs des services publics et ceux des autres secteurs ne cesse de croître. L’institut de la statistique du Québec (ISQ) l’estimait à 8,3% en novembre dernier. Pour ce qui est de la sécurité d’emploi, c’est 56% des emplois du secteur public dans les Laurentides qui sont à statut précaire ou à temps partiel.
« Les travailleuses et les travailleurs des services publics des Laurentides gagnent en moyenne 34 909 $ par année. On est loin du mythe des « gras dur » qui se plaignent le ventre plein ! Il est grand temps de donner aux travailleuses et aux travailleurs des services publics les conditions de travail qu’ils méritent. Il est faux de prétendre qu’ils bénéficient d’une sécurité d’emploi justifiant une rémunération inférieure au reste du marché du travail. Les employés du secteur public revendiquent ce qui leur revient, ni plus, ni moins », a souligné Francine Lévesque.
Le Front commun, mobilisé partout au Québec
En convenant de revendications communes et en joignant leurs forces, les membres des organisations du Front commun établissent un rapport de force considérable pour faire valoir leurs revendications. « Le gouvernement doit prendre acte de cette force qui s’oppose à l’austérité, aux compressions et à la privatisation dans les services publics. Il est temps d’envisager des solutions progressistes, porteuses pour l’avenir du Québec. À commencer par des services publics forts et adéquatement financés », a conclu Carolle Dubé.