« Le réseau de la santé et des services sociaux menace de s’effondrer pendant que celles et ceux qui le maintiennent à bout de bras s’enfoncent sous la pénurie de main-d’œuvre, la pression des statistiques et l’épuisement professionnel. Nos membres vivent de la détresse psychologique, sont victimes de micro-agressions en milieu de travail. Certain·e·s démissionnent pour aller travailler dans le secteur privé, où les conditions de travail sont meilleures. Pendant que nos services publics se dirigent droit vers un mur, le gouvernement refuse de discuter des solutions que nous apportons aux tables de négociation. Nous sommes donc venu·e·s lui dire que la pression va changer de camp. Nous ne porterons plus ce fardeau seul·e·s, il doit assumer ses responsabilités » lance Emmanuel Breton, 1er vice-président de l’APTS et responsable de la négociation nationale.
C’est en raison de l’immobilisme du gouvernement aux tables de négociation que l’APTS a résolu de consulter ses 60 000 membres sur un mandat de grève d’une durée d’au plus 10 jours. Ce recours sera utilisé dans l’éventualité où la médiation n’aura pas permis d’avancées significatives dans les pourparlers pour améliorer les conditions de travail du personnel professionnel et technique du réseau de la santé et des services sociaux.
« Depuis 16 mois le gouvernement Legault n’a pratiquement pas bougé et maintient des propositions qui constitueraient des reculs majeurs pour nos membres et auraient pour effet de favoriser l’exode vers le secteur privé. Il reste 16 jours à cette médiation pour que le gouvernement dépose de nouvelles offres. Autrement, nous devrons demander à nos membres de voter pour un mandat de grève afin de protéger notre réseau public de santé et de services sociaux », conclut Emmanuel Breton.
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