« La crise actuelle a mis en lumière le manque de ressources et les besoins criants du réseau de l’éducation. Quoi que la partie patronale dise, la pénurie d’enseignantes et d’enseignants ne saura être résolue sans une amélioration notable des conditions d’exercice, de déclarer la présidente de l’Alliance, Catherine Beauvais-St-Pierre. En appuyant aussi majoritairement la proposition de grève générale illimitée, les profs de Montréal lancent un message clair et net au gouvernement : il faut qu’on améliore leurs conditions de travail. »
Les salaires des profs du Québec accusent un retard de 22 % en début de carrière par rapport à la moyenne canadienne et de 11,2 % au sommet de l’échelle. L’offre patronale ne permettra pas de rattraper la moyenne des autres provinces, pire, elle contribuera à faire perdre davantage de pouvoir d’achat aux enseignantes et enseignants d’ici. Des constats similaires peuvent être faits en ce qui concerne la tâche et la composition de la classe. La partie patronale ne semble pas écouter sérieusement les propositions faites par les représentantes et représentants des profs aux tables de négociation.
« Les conditions de travail des enseignantes et enseignants d’ici sont parmi les pires au Canada. Au lieu de négocier de bonne foi, le gouvernement tente de tirer profit de la situation actuelle pour conclure une entente à rabais sur le dos des enseignantes et enseignants au front. Terminé l’immobilisme du gouvernement, il doit bouger et nous démontrer que l’éducation est une réelle priorité. La balle est désormais dans son camp », de conclure madame Beauvais-St-Pierre.
Les syndicats négocient de bonne foi depuis plus d’un an et malgré tout, très peu d’avancées ont été constatées aux tables de négociation. La partie patronale demeure campée sur ses positions. Constatant l’impasse devant lequel nous sommes et l’urgence de conclure une entente satisfaisante, 13 % des membres présents à l’assemblée de jeudi ont appuyé la proposition de grève générale illimitée.
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