Tel est le message commun lancé aujourd’hui par les présidentes de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), Louise Chabot, de la Fédération de la santé du Québec (FSQ-CSQ), Claire Montour, et du Syndicat des infirmières, inhalothérapeutes, infirmières auxiliaires du Cœur-du-Québec (SIIIACQ-CSQ), André Guillemette, qui ont tenu un point de presse à l’occasion de l’assemblée générale des déléguées du SIIIACQ-CSQ qui se tient à Trois-Rivières.
D’entrée de jeu, Louise Chabot a défendu la contre-proposition soumise hier au gouvernement par le Front commun.
« Notre objectif demeure toujours de privilégier la négociation pour en arriver à un règlement satisfaisant pour les membres que nous représentons. C’est dans cet esprit que nous avons déposé au gouvernement des demandes qui nous apparaissent réalistes. De plus, le report des journées de grève prévues les 1er, 2 et 3 décembre visent à donner l’opportunité au gouvernement de manifester de l’ouverture et de faire un mouvement significatif aux tables de négociation », a expliqué la présidente de la CSQ.
Des objectifs clairs
Cette dernière rappelle que les objectifs du Front commun demeurent les mêmes depuis le début des négociations, soit de stopper l’appauvrissement des travailleuses et travailleurs du secteur public et de mettre fin au retard salarial qu’ils affichent par rapport aux autres salariés québécois.
« Le président du Conseil du trésor prétend qu’il ne veut pas appauvrir les salariés du secteur public. Nous sommes parfaitement d’accord avec lui et notre proposition est justement un excellent moyen pour éviter une telle situation d’appauvrissement. Nous l’invitons donc à profiter de l’occasion que nous lui offrons pour étudier sérieusement la contre-proposition que nous lui avons soumise hier. Elle va exactement dans le sens de son propos en permettant d’indexer les salaires en fonction de la hausse du coût de la vie, sans replonger le Québec en déficit ni entraîner de hausse des impôts », explique Louise Chabot.
Un effort attendu à la table sectorielle
Pour sa part, la présidente de la FSQ-CSQ, Claire Montour, renchérit en mentionnant qu’un effort doit également être fait par le gouvernement pour ce qui touche les négociations sectorielles en santé.
« Le report des journées de grève prévues est une occasion à saisir pour le gouvernement afin de démontrer une plus grande ouverture non seulement à la table centrale de négociation, mais également aux tables sectorielles. Jusqu’à présent, nous ne pouvons pas dire que nous avons été témoins d’une réelle volonté de négocier de la part de nos vis-à-vis », déplore Claire Montour.
Des solutions concrètes proposées
Elle rappelle que la FSQ-CSQ a soumis des propositions concrètes afin d’améliorer les conditions de travail de ses membres infirmières, infirmières auxiliaires et inhalothérapeutes, mais également la qualité des services et des soins offerts à la population.
« Nous proposons des solutions pleines de bon sens pour améliorer le quotidien au travail de nos membres, et qui permettront d’avoir un réseau public de santé plus efficace pour tout le monde. Cela passe notamment par des mesures qui favoriseront une plus grande stabilité des équipes, diminuant par le fait même le fardeau de la tâche. Nous réclamons également des mesures pour renforcer l’attraction et la rétention du personnel dans les régions », précise Claire Montour.
Une ouverture espérée par les membres du SIIIACQ-CSQ
De son côté, la présidente du SIIIACQ-CSQ, Andrée Guillemette, constate que ses membres infirmières, infirmières auxiliaires et inhalothérapeutes espèrent elles aussi que le gouvernement saisira l’opportunité qui lui est offerte pour faire progresser réellement les négociations.
« Au fil des années, nos conditions de travail se sont passablement détériorées en même temps que nous prenions du retard au niveau salarial. Il est de plus en plus difficile pour nos membres de trouver la motivation dont elles ont besoin pour continuer d’exercer leurs professions dans un tel contexte. Elles espèrent donc sincèrement que M. Coiteux et son gouvernement ont entendu leurs voix au cours des derniers jours et qu’ils vont y répondre par une véritable ouverture aux tables de négociation », conclut Andrée Guillemette.