Le ministre Coiteux prétend offrir une augmentation salariale de 5,3 % sur cinq ans au coût de 1,7 milliard. En fait, ce qu’il met sur la table, c’est un gel salarial de deux ans et une augmentation de 1 % pour les trois autres années. Les 2,3 % supplémentaires visent à rétablir les injustices salariales subies depuis de nombreuses années par un nombre considérable de personnes visées par la Loi sur l’équité salariale, un dossier complexe, distinct de celui de la présente négociation.
« Comment le Ministre fait-il ses calculs quand il affirme que la hausse salariale demandée par les membres du Front commun, qu’il estime à 10,2 %, lui coûtera 16 milliards, alors qu’il veut injecter seulement 1,7 milliard pour des augmentations de 5,3 %...? De plus, il laisse planer la menace d’une augmentation des impôts et la possibilité d’autres compressions dans les services comme seuls moyens de répondre aux demandes, pourtant légitimes, des personnes salariées. C’est scandaleux de gonfler ainsi les chiffres pour faire peur à la population », s’indigne la porte-parole syndicale.
Les membres de l’APTS reprochent au président du Conseil du trésor d’invoquer la lutte au déficit pour refuser d’augmenter les salaires de son personnel, alors même qu’il a trouvé l’argent pour les augmentations des députés, le versement de 400 millions en surplus aux médecins, l’octroi de 1,3 milliard qui profitera aux actionnaires de Bombardier, etc.
« Le comportement de Martin Coiteux est à la limite de la provocation pour justifier l’application d’une loi spéciale. Il est loin de démontrer une volonté claire de négocier. Il veut plutôt imposer ses conditions sans égard aux dures réalités vécues dans les différents milieux de travail. Le ministre manifeste de l’impatience, mais la patience des personnes salariées a également ses limites. Les membres APTS de la Gaspésie comptent bien intensifier leurs moyens de pression au cours des prochaines semaines. Nous invitons le gouvernement à se mettre en mode négociation et non en mode imposition », de conclure Guylaine Michel.