Les offres salariales inférieures à l’augmentation du coût de la vie et les reculs demandés par la partie patronale en matière de retraite, entre autres, choquent les professionnels et les techniciens du réseau. « Nous souhaitons parvenir à une entente négociée, mais pas à n’importe quel prix, affirme Sylvie Godin. Près de six mois après l’échéance de la convention collective des employés du secteur public, le gouvernement n’a proposé aucune solution viable pour résoudre les problèmes d’attraction et de rétention du personnel dans les régions où l’accessibilité des services est menacée. Il n’a pas non plus répondu à nos demandes visant à diminuer la pression sur le personnel et à revenir à des conditions de travail plus humaines. Il cherche plutôt à accroître sa marge de manœuvre et à réduire les ressources dédiées à la santé et au bien-être de la population. »
Les revendications de l’APTS s’articulent autour de trois grands thèmes : reconnaissance de leurs compétences, respect de leur intégrité et de leur autonomie professionnelle et répit en cas de maladie ou d’épuisement. « Si le gouvernement est sérieux dans sa volonté d’en arriver à un règlement négocié, nous l’invitons à travailler sur la base des besoins concrets des Indispensables du réseau de la santé et des services sociaux et à renoncer à son approche strictement comptable, indique la responsable politique. La population a droit à des services de qualité offerts par des professionnels et des techniciens bénéficiant de conditions de travail décentes. »
L’obsession du gouvernement pour un retour rapide au déficit zéro, sans prise en compte des répercussions sur les personnes en attente de services et sur les salariés qualifiés pour les leur offrir, constitue une menace sérieuse pour le réseau de santé et de services sociaux québécois. « Les compressions mur-à-mur dégradent les conditions de travail des travailleurs et des travailleuses de la santé et des services sociaux. Faire plus avec moins, ce n’est plus possible. Les Indispensables sont essoufflés. Il est temps de leur donner du répit », de conclure Sylvie Godin.