Édition du 17 décembre 2024

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Santé

Négociations dans le secteur de la santé et des services sociaux - « Le gouvernement nous traite avec mépris » (APTS)

ROUYN-NORANDA, QC, le 16 sept. 2015 - Des membres de l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) de la région se joignent à leurs collègues syndiqués pour dénoncer l’hypocrisie du gouvernement dans le cadre des négociations en cours pour le renouvellement de leur convention collective échue depuis près de six mois. Des dizaines d’entre eux participent à une manifestation ce midi devant le CLSC.

Alors que le gouvernement prétend souhaiter une entente négociée, il ne fait preuve d’aucune écoute. Tout au contraire, il veut imposer des reculs inacceptables : de maigres augmentations salariales (3 % sur 5 ans), qui doublerait le retard salarial des employés du secteur public par rapport aux autres travailleurs québécois ; des récupérations injustifiées sur le régime de retraite ; l’obligation de travailler là où on le demande, peu importe le lieu de résidence ou l’expertise des professionnels ; des programmes d’optimisation et de réorganisation à répétition ; la réduction des compensations pour les professionnels qui travaillent dans des conditions plus difficiles ; etc.

En contrepartie, le gouvernement n’offre rien pour répondre aux demandes de nos membres, pourtant dévoués, s’indigne Ghislain Fortier, technicien en génie biomédical et secrétaire-trésorier de l’unité locale de Rouyn-Noranda. Tous veulent le respect de leur intégrité et de leur autonomie professionnelle, la reconnaissance de leurs compétences et du répit en cas de maladie ou d’épuisement. »

« À force d’exiger de toujours faire plus avec moins, c’est l’accessibilité et la qualité même des services offerts qui sont compromises, déclare le porte-parole de l’APTS. Le caractère méprisant des offres patronales a pour effet de démoraliser l’effectif en place et rend plus difficile encore le recrutement et la fidélisation des professionnels dont la région a cruellement besoin. Dans le cas des psychologues par exemple, l’abolition de la prime allouée depuis 2012 pour contrer la pénurie dans ce secteur est un facteur supplémentaire qui fait obstacle aux efforts pour maintenir l’accès aux services psychologiques dans notre région. »

« Nous voulons aussi une entente négociée mais nous ne pouvons accepter un contrat de travail qui dégraderait autant les services à la population que nos conditions de travail, conclut-il. Au cours des prochaines semaines, les syndiqués seront invités à voter pour une grève rotative de six jours, un droit qui pourra être exercé au moment jugé opportun si le gouvernement persiste à vouloir atteindre le déficit zéro sur le dos de ses salariés. »

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