Tôt ce matin, les manifestants ont donc ralenti les randonneurs au Parc national de La Jacques-Cartier qui avaient rendez-vous avec la nature automnale ceinte par la Sépaq. Tract à la main, où y sont qualifiées leurs conditions de salaire (sclérosées, éphémères, pitoyables, absurdes et quelconques), les employés de la Sépaq ont signifié leur déception quant aux offres faites par leur employeur. Rappelons que ce dernier leur offrait des hausses salariales de 0,5 % pour 2013 et 2014 et de 1 % par année jusqu’en 2017.
« En comparant cette offre à l’indice des prix à la consommation, ces salariés considèrent qu’ils s’appauvriront au cours des prochaines années. C’est un manque de reconnaissance de l’employeur que de leur offrir si peu. La Sépaq doit se rappeler que si elle est reconnue comme haut lieu du tourisme de plein air, spécialisé, épatant, pédagogue, accueillant et de qualité, c’est grâce à ses employés passionnés. Cette passion est cependant en voie de disparition, mais pas leur envie de manifester leur désaccord ou de déclarer une grève… », de préciser Steve Dorval, président régional, Québec - Chaudière-Appalaches.
Le SFPQ tient à souligner que la rémunération annuelle du président-directeur général du conseil d’administration de la Sépaq, Raymond Desjardins, était, en 2010, de 153 025 $ ; aujourd’hui, elle est de 175 608 $. Monsieur le PDG a eu droit à une hausse salariale de 14,75 %. À titre comparatif, pour imager l’ampleur de cette augmentation, sachez qu’elle représente presque le salaire annuel d’un de ses employés saisonniers.
Quelques faits
43 % des employés de la Sépaq travaillent selon les saisons
29 % travaillent à l’occasion, sans droit de rappel
14 $ est leur salaire horaire moyen