Au cours des derniers jours, l’Alliance syndicale a fait savoir son insatisfaction quant au rythme des négociations. Aux trois tables de négociations sectorielles, aucune rencontre officielle n’a eu lieu depuis le début de la semaine. « Si l’on veut pouvoir négocier et éviter la grève, il faut que les associations patronales acceptent minimalement de nous rencontrer en personne », s’est exclamé Yves Ouellet, le porte-parole de l’Alliance syndicale de la construction.
Les négociateurs syndicaux sont disponibles 24 heures sur 24 d’ici au 17 juin. « On veut trouver un terrain d’entente. Pour y arriver, la partie patronale doit changer d’attitude. Nos demandes sont toutes négociables. Ce n’est pas le message que l’on reçoit de la partie patronale. Ils préfèrent exiger plutôt que négocier », a affirmé le porte-parole syndical.
La date butoir du 17 juin a été fixée par l’Alliance syndicale le 30 mai dernier. L’objectif était d’inciter les associations patronales à négocier rapidement alors que l’Association de la construction du Québec sortait d’une période de trois semaines sans aucune séance de négociation.
Selon les estimations de l’Alliance syndicale, chaque travailleur perd plus de 53 $ par semaine depuis le 1er mai. Cette situation est causée par l’interdiction des mesures rétroactives dans les conventions collectives. Chaque semaine qui passe prive les travailleurs des augmentations salariales qui s’appliqueront pour l’année 2013.
« La situation actuelle permet aux entrepreneurs d’augmenter leur marge de profit sans avoir à faire un moindre geste. Nous ne pouvons pas tolérer ce qui semble être une stratégie concertée de ralentir les négociations », a conclu M. Ouellet.