Édition du 19 novembre 2024

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Négociations du secteur public

Négociation nationale 2015 - Des offres patronales qui appauvriront encore les professionnelles en soin et le personnel enseignant (FAE-FIQ)

QUÉBEC, le 15 déc. 2014 - La Fédération autonome de l’enseignement (FAE) et la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec - FIQ ont reçu comme un affront les offres patronales du gouvernement cet après-midi à Québec.

« Les restants de miettes offertes aujourd’hui par le gouvernement de Philippe Couillard appauvriront les professionnelles en soins ainsi que des enseignantes et enseignants au nom de l’austérité. Plutôt que d’améliorer leurs conditions de travail et de reconnaître leur contribution à la société, le gouvernement s’acharne à vouloir piger dans leurs poches. En plus d’absorber des hausses de frais de garde pour leurs enfants, de subir les conséquences des coupures dans les services offerts aux établissements scolaires et de soins de santé, de payer encore plus cher l’électricité, et j’en passe, nos membres, qui aussi sont des contribuables de la classe moyenne, devraient accepter de s’appauvrir encore pour les cinq prochaines années ? », a déclaré Sylvain Mallette, président de la FAE.

Pour les professionnelles en soin qui s’occupent de nos malades ainsi que pour le personnel enseignant qui instruit nos enfants, cet écart inacceptable constitue un manque total de valorisation de leur profession et des services qu’ils rendent à la population quotidiennement. Pour les deux prochaines années, le président du Conseil du trésor veut imposer un gel des salaires aux employés et employées de l’État et ne propose qu’à peine 1 % d’augmentation pour les trois années subséquentes, soit un taux nettement inférieur au taux d’inflation anticipé d’environ 2 %. Le 28 octobre dernier, l’alliance FAE-FIQ avait plutôt déposé au gouvernement des demandes comprenant un rattrapage salarial de 4,5 % pour récupérer le pouvoir d’achat perdu depuis 2004, une hausse de salaire minimale de 2 % par année, équivalente à l’inflation, ainsi qu’une prime d’attraction et de rétention de 1 % par année.

Par ailleurs, la réponse gouvernementale est contre-productive et nuisible pour l’économie du Québec. « Le salaire moyen d’une infirmière auxiliaire est de 45 000 $ pour soigner avec dévouement dans des conditions pas évidentes. On est loin de l’image de l’enfant gâté, de l’employée privilégiée et grassement payé qu’essaie de faire croire à la population québécoise le président du Conseil du trésor. Le gel combiné aux augmentations de toutes sortes du gouvernement réduira significativement le pouvoir d’achat des employé-e-s de l’État ce qui aura pour conséquence de nuire à l’économie du Québec », a ajouté la présidente de la FIQ. 

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