Les travailleurs s’inquiètent pour la population, car le plan d’austérité, et particulièrement le projet de loi 10, aura un impact négatif sur les conditions de vie des personnes les plus vulnérables.
« Le projet de loi 10 va augmenter les problèmes d’accès aux services. On le voit déjà, les soins de première ligne sont relégués au second plan. En santé et services sociaux, c’est vraiment ces travailleurs de première ligne qui font la différence et c’est justement là où l’on coupe », de dénoncer Simon Beaulieu, président de la section locale du SCFP.
La fusion de 2005 a provoqué une augmentation du nombre de cadres sans toutefois augmenter le nombre de soignants.
« L’histoire nous apprend que ce n’est pas en centralisant mais en décentralisant que l’on peut mieux répondre aux besoins spécifiques d’une population. Les mégastructures font toujours des laissés-pour-compte. Nous sommes choqués de voir l’accessibilité aux services de plus en plus restreinte et la prévention disparaître. Avec les mesures d’austérité actuelles, les conséquences deviennent dramatiques », ajoute Vanessa David, vice-présidente de l’exécutif de la section locale APTS.
Austérité : impact particulièrement néfaste pour les femmes
De plus, les syndicats déplorent l’impact néfaste de l’austérité sur les femmes. Les travailleurs de santé et services sociaux sont majoritairement des femmes. Les heures réduites, les salaires gelés (la proposition du gouvernement), les frais de transport en commun et de stationnement qui ont augmenté, en plus de l’augmentation importante des frais de garderie, le danger de l’appauvrissement guette particulièrement les femmes.
« C’est trop ! On se mobilise pour dénoncer avant qu’il ne soit trop tard. Nous sommes d’accord sur un point avec le gouvernement libéral : comme société, on doit faire des choix… Or, nous faisons le choix de préserver des services de santé et services sociaux publics, universels et accessibles, parce que nous pensons que ce n’est pas une dépense, mais un investissement dans notre monde, nos familles, nos jeunes », de mentionner conjointement les présidents.