Ça fait plus d’un an que le premier ministre fait la sourde oreille aux cris du cœur lancés par celles et ceux qui tenaient nos services publics à bout de bras et qui aujourd’hui, quittent le navire à bout de souffle. Ça fait plus d’un an que les offres insultantes du gouvernement traînent sur les tables de négociation.
Tout d’un coup, il y aurait urgence d’agir, nous dit François Legault. C’est la pandémie, il faut s’ajuster. Eh bien, la pandémie a le dos large. Surtout que si on a réussi à passer au travers, c’est grâce au travail de ces femmes et de ces hommes qui ont courageusement relevé les manches et mis la main à la pâte pour soigner les membres de nos familles et offrir à nos jeunes un semblant de normalité dans la tempête.
La fameuse capacité de payer
Comme syndicalistes, on a l’habitude que les boss nous sortent le fameux « on n’a pas d’argent » lors des négociations. C’est d’ailleurs le plus gros et le plus vieux mensonge politique qui soit. On nous le ressort à chaque négociation. C’est tellement arrangé avec le gars des vues qu’à la CSQ on avait prévu le coup et on a fait les calculs. Savez-vous quoi ? Le Québec a les moyens d’investir dans des services publics de qualité et accessibles pour tous.
Quand François Legault et Sonia LeBel prétendent que les Québécoises et les Québécois doivent choisir entre une pénurie d’enseignantes, d’infirmières, de personnel de soutien scolaire ou de services professionnels, ils les placent devant un faux dilemme.
Nous avons les moyens de tout faire ça. Ce n’est pas une dépense, c’est un investissement dans notre avenir collectif. Chaque dollar investi dans les services publics en rapporte 1,25$ en bout de piste en prévention et en retombées économiques. Il me semble qu’en pleine relance économique, nous n’avons pas les moyens de nous passer d’un tel rendement, non ?
Négocier sous la menace
Quand on veut vraiment négocier, on ne fait pas des menaces. On écoute. On se place dans les souliers de l’autre et on fait preuve d’empathie. On cherche des solutions aux problèmes, on n’ajoute pas des contraintes artificielles. Le premier ministre nous dit essentiellement que rien ne va bouger et que nous avons deux semaines pour accepter cet état de fait. C’était on ne peut plus clairement des menaces. Quand j’entends ça, je ne peux m’empêcher de penser à un célèbre dicton : qui sème le vent récolte la tempête.
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