L’équipe de négociation qui relève du président du Conseil du trésor, Christian Dubé, a décidé hier en fin de journée de ne pas prolonger durant la période de négociation les primes concernant les psychologues, le personnel qui travaille dans les centres d’hébergement en soins de longue durée (CHSLD) et les intervenant·e·s qui œuvrent auprès de personnes présentant un trouble grave du comportement. Des travaux menés au cours des derniers mois avaient démontré que cette prime était déjà insuffisante pour favoriser la rétention des psychologues dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre.
« Comment la ministre de la Santé et des Services sociaux a-t-elle pu laisser passer une telle décision ? Nos gens sont déjà à bout, surchargés et épuisés. L’épuisement professionnel fait des ravages dans le réseau et maintenant le gouvernement décide de les appauvrir. Est-ce qu’il y a quelqu’un dans ce gouvernement pour faire preuve de jugement ? Et que dire de Christian Dubé, qui clame sur toutes les tribunes qu’il veut négocier différemment. Il n’y a rien de différent à affamer les travailleuses et les travailleurs du réseau pour qu’ils et elles se voient forcé·e·s d’accepter des conditions de travail pitoyables. C’est d’une hypocrisie sans borne », a dénoncé la présidente de l’APTS.
Cette décision est d’autant plus incompréhensible qu’hier même le premier ministre et la ministre de la Santé et des Services sociaux, Danielle McCann, demandaient au personnel du réseau un effort supplémentaire pour faire face à la pandémie.
« Dans les prochaines semaines, on va exiger de nos membres des efforts surhumains. On va les mettre en isolement. Ils et elles feront des choix déchirants de vie ou de mort. Comme on l’attend, le personnel professionnel et technique sera fidèle au poste et nos dirigeant·e·s devront vivre avec la honte », a déclaré Andrée Poirier.
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