La FIQ et la FIQP pressent maintenant le gouvernement de déployer tous les efforts requis afin de mettre en œuvre rapidement l’entente de principe pour que ses effets puissent se faire sentir sur le terrain.
La pandémie a accéléré les ravages dans le réseau de la santé. Les cicatrices sont profondes et la reconstruction sera longue. L’entente ne règlera pas tout, mais c’est un pas dans la bonne direction. Le réseau public de santé demeure néanmoins très fragile, car il n’y a plus assez de professionnelles en soins pour donner tous les services à la population. Sans réelle reconnaissance de la valeur du travail de nos membres au quotidien, sans les éléments additionnels pour agir sur la surcharge de travail comme les ratios, nous ne pouvons espérer renverser la vapeur et ramener les professionnelles en soins dans le réseau. Ce sera la prochaine étape et le gouvernement détient tous les pouvoir pour agir. »
Nancy Bédard, présidente, Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec-FIQ
« C’est une entente qui va permettre un changement de cap et de culture qui était réclamé par les milliers de femmes qui tiennent le réseau de la santé à bout de bras. Elles ont souffert des compressions budgétaires des vingt dernières années, de même que de la flexibilité et de la mobilité à outrance, sans aucune considération pour leur vie personnelle et familiale. Les réinvestissements obtenus par la FIQ pour le réseau de la santé sont sans précédents. Ils devront être maintenus dans l’avenir si l’on veut espérer freiner l’exode des professionnelles en soins et garantir les soins et les services sécuritaires auxquels la population de partout au Québec a droit. »
Roberto Bomba, trésorier et co-responsable de la négociation nationale, Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec-FIQ
« La voix des professionnelles en soins ne pourra plus être ignorée. L’enjeu d’une plus grande valorisation de la profession, de même que de la surcharge de travail était, au cœur de cette négociation. Elles ont pu se faire entendre grâce à leur mobilisation, et ce, malgré les conditions extrêmement difficiles de la dernière année. Le gouvernement ne nous a pas fait de cadeau non plus. Chaque élément a été durement négocié. Maintenant, il faut que la bureaucratie nous suive afin que l’on puisse rentabiliser rapidement cette entente et tirer le maximum de profit. En fin de compte, ce sont nos membres et l’ensemble de la population qui pourront bénéficier des avancées de l’entente. »
Jérôme Rousseau, vice-président et co-responsable de la négociation nationale, Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec-FIQ
Faits saillants sur l’entente globale
– Un réinvestissement sans précédent dans les conditions de travail pour l’ensemble des infirmières, des infirmières auxiliaires, des inhalothérapeutes et des perfusionnistes clinique
– Une rémunération globale bonifiée par l’ajout d’une prime FIQ de 3,5 % et des bonifications financières incluses dans le sectoriel
– Une augmentation salariale de 1 % a été consentie pour les échelons 1-9, dès 2022-2023 pour attirer les jeunes et réduire l’écart des salaires à l’entrée de la profession avec le reste du Canada
– Les infirmières praticiennes spécialisées (IPS) et les candidates infirmières praticiennes spécialisées passent du rangement 26 au rangement 28, soit le rangement le plus élevé pour les salariées de la catégorie 1, et ce, rétroactivement au 25 janvier 2021
– Une plus grande reconnaissance des heures travaillées grâce au rehaussement de la semaine de travail à 37,5 heures et à 40 heures pour les IPS
– Le rehaussement volontaire à temps complet pour toutes les titulaires de postes à temps partiel sur les unités 24/7 sur son quart de travail, sur son centre d’activités dans un but de stabiliser les équipes de travail
– Une prime d’attraction-rétention et d’assiduité qui s’ajoutent aux autres primes existantes de soir, de nuit et de fin de semaine
– Une prime de soins critiques spécifique étendue aux professionnelles en soins en obstétrique
– La titularisation des temps partiels pour 14 quarts par 28 jours permettant de réduire la précarité et de stabiliser les équipes de travail
– La création de nouveaux postes dont le financement sera garanti :
– Plus de 1 000 équivalents temps complet (ETC) en CHSLD et en établissements privés conventionnés (EPC)
– Plus de 500 ETC seront ajoutés dans les centres d’activités en 24/7, prioritairement en médecine et en chirurgie
– Des leviers pour réduire les impacts de la main-d’œuvre indépendante ;
– Un premier pas vers des ratios sécuritaires avec l’introduction de cibles annuelles d’heures-soins par lit dans les CHSLD et les EPC
– Le gouvernement agit, pour la première fois depuis des années, pour attirer et retenir les professionnelles en soins en régions éloignées et nordiques :
– Élargissement de la prime d’attraction et de rétention à toutes les professionnelles en soins travaillant dans le Grand Nord et une compensation des préjudices fiscaux liés aux 3e et 4e sorties
– Présence de deux infirmières disponibles dans les dispensaires
– Des enveloppes budgétaires pour discuter et agir sur des problématiques vécues par des localités éloignées
– La convention collective sera en vigueur jusqu’au 31 mars 2023
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