« Il s’agit d’une ultime séquence avant de déclencher la grève générale illimitée. Cette annonce témoigne de notre sérieux et de notre détermination à arriver à une entente avant les fêtes. Chaque fois, nous laissons place à la négociation, mais soyons clairs : nous maintiendrons la pression et poursuivrons notre stratégie qui consiste à déployer nos actions en crescendo. Et nous le ferons ensemble, en Front commun, et d’une seule voix ! », ont lancé les porte-paroles du Front commun, François Enault, premier vice-président de la CSN, Éric Gingras, président de la CSQ, Magali Picard, présidente de la FTQ, et Robert Comeau, président de l’APTS, en point de presse, mardi matin.
Avec 420 000 membres en grève pendant sept jours dans les secteurs de la santé et des services sociaux, de l’éducation et des cégeps, le Front commun rappelle que cette séquence serait la plus longue grève du secteur public depuis 50 ans.
« Tout le monde sait que nos conditions de travail ne sont pas acceptables, que nos tâches sont trop lourdes, que ce qu’on fait au quotidien n’est pas assez valorisé. Oui, il y a les salaires, et oui, il faut les augmenter. Mais ce sont toutes les conditions de travail qu’il faut améliorer dans nos réseaux », poursuivent les leaders syndicaux, faisant valoir que la population appuie les travailleuses et les travailleurs de nos réseaux publics, en éducation, au collégial et en santé et dans les services sociaux.
« Nos membres l’ont clairement senti sur les lignes de piquetage lors des trois jours de grève, la semaine dernière. Il se passe quelque chose au Québec, et le momentum est là, pour nos réseaux, pour les travailleuses et les travailleurs, pour les services et pour la population. Les pas de tortue sont insuffisants à cette étape-ci des négociations. C’est le temps d’ouvrir les moteurs, de faire descendre les mandats et d’arriver à un règlement à l’ensemble des tables de négociation. Tout est en place. Les organisations membres du Front commun ont même déjà prévu convoquer leurs instances respectives dans la semaine du 18 décembre prochain afin de faire le point sur la négociation et de s’assurer d’avoir une piste d’atterrissage, au besoin. »
Rappelons aussi que le Front commun a fait une demande de conciliation, le 16 novembre dernier, laquelle a généré un peu de mouvement. Les parties ont entrepris d’exposer chacune leur point de vue et de clarifier leurs positions. Les équipes de négociation accueillent favorablement ce changement à la table, mais cela n’exclut pas le besoin de maintenir la pression et de poursuivre la mobilisation pour que les choses progressent vers une entente concrète.
Le Front commun a toujours souhaité un règlement avant les fêtes, et le mandat voté par les membres permettait d’utiliser des séquences de grève selon les besoins de la négociation. C’est dans cette optique que cette ultime séquence de journées de grève se déploiera, mais il s’agit du dernier avertissement. « Si la négociation devait se prolonger, le gouvernement portera l’odieux des conséquences de son inaction et devra faire face à la mobilisation monstre de nos 420 000 membres. » Rappelons que le Front commun détient un mandat très fort, adopté à plus de 95 %, de déclencher une grève générale illimitée au moment jugé opportun.
Pour plus d’informations sur cette négociation : frontcommun.org.
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