La FPPC-CSQ exprime donc sa grande déception face au refus actuel du Comité patronal de négociation des collèges (CPNC) de considérer les demandes de ses membres, notamment celles touchant l’autonomie professionnelle, qui sont souvent à coût nul, alors que ces demandes faciliteraient la conciliation travail-vie personnelle du personnel professionnel des cégeps et pourraient être d’importance pour résoudre des problèmes concrets tels que la rareté des locaux, le manque d’attractivité des emplois et le taux de roulement élevé du personnel. « Après un an de négociation, les membres ne comprennent pas cet acharnement à encore vouloir diminuer les conditions de travail offertes en pleine période de difficultés de recrutement de personnel. Il serait temps de travailler ensemble à l’attraction et à la rétention du personnel professionnel des cégeps », affirme Éric Cyr, président de la FPPC-CSQ.
De plus, la FPPC-CSQ s’interroge sur les impacts possibles des demandes patronales alors que les reculs proposés entraîneraient une augmentation de l’exode du personnel professionnel vers d’autres employeurs plus attractifs. Par exemple, la partie patronale voudrait restreindre l’accès au programme volontaire de réduction du temps de travail (PVRTT) alors que ce programme revêt une grande importance pour les membres. En fait, il fait partie des quelques avantages qui contribuent à la rétention du personnel professionnel des collèges. Aussi, malgré l’ouverture que le conseil fédéral de la FPPC-CSQ a démontrée à la demande patronale de flexibilité en élargissant l’horaire de travail, sous réserve d’un accord avec les professionnels, la partie patronale refuse tout compromis sur sa demande et cherche à imposer un élargissement de l’horaire en soirée sans avoir à faire une entente avec la personne professionnelle concernée.
Depuis un an, la FPPC-CSQ a déployé d’importants efforts pour rapprocher ses demandes de celles du CPNC et des besoins de services professionnels dans les cégeps. Cependant, elle se heurte à des interlocuteurs dépourvus de mandats concrets pour faire progresser les négociations. « Les membres sont déterminés à obtenir des conditions de travail modernes qui reconnaissent la valeur de leurs compétences professionnelles. Ils entreprendront donc cette semaine une troisième séquence de grève en front commun. Malgré cette situation difficile, la FPPC-CSQ demeure tout aussi déterminée dans sa recherche de solutions et encourage la partie patronale à s’engager, de manière ouverte et constructive, dans un blitz de négociations pour améliorer l’attractivité des emplois, la qualité des services professionnels offerts et, donc, la réussite des étudiantes et des étudiants des cégeps », de conclure Éric Cyr.
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