Alors que les négociations sont pratiquement complétées dans l’ensemble du secteur public de l’éducation au Québec, la négociation, à la Commission scolaire Crie, n’est toujours pas réglée. Une situation d’autant plus troublante que les syndicats impliqués, l’Association des employés du Nord québécois (AENQ-CSQ) et le Syndicat des professionnelles et professionnels en milieu scolaire du Nord-Ouest (SPPMSNO-CSQ), s’apprêtent à déposer leurs demandes dans le cadre d’une nouvelle ronde de négociations qui approche à grands pas.
Un appel à la présidente du Conseil du trésor
Le président de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), Éric Gingras, soutient que ce blocage, dans le Nord du Québec, est injustifié. « Tout comme ce fut le cas pour la Commission scolaire Kativik, la Commission scolaire Crie a conclu une entente avec le Conseil du trésor portant sur un nouveau protocole de négociation et des fonds additionnels. Tous les mandats devaient être donnés aux membres du Comité patronal de négociation de la CSC afin d’offrir à ses employées et employés les mêmes gains qu’à Kativik et de conclure rapidement des ententes de principe. Malheureusement, ce n’est pas ce qui s’est passé à la CSC, et il serait temps que la présidente du Conseil du trésor demande aux dirigeants de la commission scolaire de lui rendre des comptes », commente Éric Gingras.
On veut les mêmes gains qu’à la Commission scolaire Kativik
Rappelons que l’AENQ-CSQ, qui représente les personnels enseignant et de soutien de la CSC, et le SPPMSNO-CSQ, qui regroupe le personnel professionnel, revendiquent pour leurs membres les mêmes gains que ceux accordés par la Commission scolaire Kativik à son personnel. Ces demandes ont pour but de réduire de façon importante l’écart de traitement qui existe, dans les conditions de travail et de vie, entre leurs membres autochtones et allochtones.
Une injustice à effacer entièrement
« La Commission scolaire Crie a reçu du Conseil du trésor les mêmes montants additionnels devant servir à rétablir un traitement équitable entre nos membres, qu’ils proviennent du Nord ou du Sud. Malheureusement, l’employeur s’entête à refuser d’accorder à nos membres embauchés localement l’ensemble des gains accordés par la Commission scolaire Kativik à ses employés locaux. Nos membres autochtones subissent une injustice et la Commission scolaire Crie doit y mettre fin complètement et non pas seulement partiellement », plaide Larry Imbeault, président de l’AENQ-CSQ.
Un même traitement pour l’ensemble du personnel
Pour sa part, le président du SPPMSNO-CSQ, Jean-Claude Major, soutient que « l’ensemble du personnel professionnel de la Commission scolaire Crie fournit la même contribution importante à l’éducation des jeunes que leurs collègues du Nunavik, et il n’y a aucune raison pour qu’il y ait une différence de traitement entre eux. Ce système à deux vitesses, entretenu par la Commission scolaire Crie, a déjà trop duré et il est plus que temps d’y mettre fin. C’est d’ailleurs dans l’intérêt de tout le monde puisque la CSC augmentera ses capacités d’attraction et de rétention du personnel ».
Une grève qui pourrait s’intensifier
Les leaders syndicaux espèrent que l’arrêt de travail de demain, 27 mai, fera prendre conscience à la CSC de la détermination ferme de son personnel d’obtenir une pleine justice, c’est-à-dire les mêmes gains accordés par la Commission scolaire Kativik à ses travailleuses et travailleurs. Précisons que la grève pourrait s’intensifier rapidement advenant le cas où il n’y aurait pas de progression significative dans la négociation en cours.
La grève de demain, 27 mai, est accompagnée d’une série d’actions au Nord comme au Sud :
9 h 30 à 11 h
– Manifestation devant le bureau de la Commission scolaire Crie
203, Main Street, Mistissini
– Actions simultanées dans plusieurs localités du Nord
11 h 30 à 12 h 30
– Manifestation de la CSQ devant le Conseil du trésor
875, Grande Allée Est, Québec
– Manifestation devant le bureau de circonscription de la présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel
580, rue Barkoff, Trois-Rivières
– Manifestation devant le bureau de circonscription
du ministre responsable des Affaires autochtones, Ian Lafrenière
5610, chemin de Chambly, Saint-Hubert
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