« Il y a un sérieux problème de rétention et d’attraction de la main-d’œuvre dans le réseau de la santé et des services sociaux. Il faut s’y attaquer sérieusement. C’est pourquoi nous proposons une série de mesures qui non seulement favorisent l’embauche, mais surtout la reconnaissance de celles et ceux qui maintiennent les services à bout de bras », explique Jennifer Genest, porte-parole de la table sectorielle pour le SQEES-FTQ.
À titre d’exemple, le Syndicat réclame l’amélioration de l’accès aux différents avantages sociaux, une pleine reconnaissance de l’expérience, élargir la portée des primes pour les travailleuses et les travailleurs en lien avec une clientèle de plus en plus exigeante, une bonification de la part de l’employeur aux régimes d’assurances, etc.
La santé et la sécurité au cœur des préoccupations du SQEES-FTQ
Le réseau de la santé et des services sociaux connaît une forte croissance des accidents et des maladies liés au travail, depuis la réforme Barrette. Cette croissance est de 55 % depuis les trois dernières années. Les accidents de travail seulement représentent plus d’un million de jours non travaillés, soit une croissance de 10 % en seulement un an.
« La détresse psychologique, les troubles musculo-squelettiques et les absences en lien avec la violence des usagers font partie du quotidien de ces milliers de femmes et d’hommes qui s’épuisent jour après jour pour tenir un réseau qui est brisé. Il est grand temps que le réseau de la santé et des services sociaux soit reconnu comme un groupe prioritaire, à l’égard de la loi sur la santé et la sécurité au travail. Advenant qu’il n’y ait pas de changement législatif, il faudra prévoir les mêmes mécanismes de prévention et assurer une imputabilité à tous les niveaux. Il n’est pas normal que celles et ceux qui œuvrent dans la santé perdent la santé. Il faut aussi prendre soin d’eux ! », s’exclame Mme Genest.
Rappelons que les conventions collectives du secteur public arrivent à échéance le 31 mars 2020.
Le SQEES-FTQ représente 25 000 membres partout au Québec, majoritairement dans le secteur de la santé et des services sociaux. Il est le plus grand Syndicat dans le secteur des résidences privées pour personnes aînées en plus d’être un chef de file dans la syndicalisation des travailleuses et des travailleurs de l’économie sociale, des OSBL et du transport scolaire. Il est affilié à la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec, la plus grande centrale syndicale québécoise, avec plus de 600 000 membres.
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