Une amputation du budget régional de la santé publique de plus de 30% prendra effet le 1er avril. Cela correspond à 23,7 millions de dollars en moins pour les directions régionales de santé publique à travers le Québec. À Montréal, c’est une perte d’environ 70 employés, dont des infirmières, nutritionnistes, kinésiologues, sexologues, etc.

Avec les nouvelles coupes annoncées, c’est toute la fonction de prévention qui est remise en question au Québec. « Auparavant, le Québec avançait trop lentement, mais avançait tout de même, vers une société de la prévention. Avec les coupes, le gouvernement Couillard nous fait reculer brutalement », a dit Jean-François Lisée, député de Rosemont et porte-parole de l’opposition officielle en matière de Services sociaux et de Prévention.

Déjà sous-financée, la santé publique, qui ne représente pourtant que 2% des coûts de la santé au Québec, est loin d’être une dépense inutile. Chaque dollar investi en prévention permet d’économiser en moyenne 6$ en soins de santé évitables. Dans le cas de la lutte contre le tabagisme, un dollar investi en prévention en économise 20. « La simple logique d’optimisation ne peut expliquer une pareille coupe. Voudrait-on faire taire une organisation dont le but premier est de défendre la santé de la population qu’on ne s’y prendrait pas autrement ! », a dit Michel Mongeon, un des porte-parole du mouvement.

Dans ce contexte, un mouvement de contestation s’active. Il est composé de citoyens et de partenaires de la prévention qui se portent à la défense de leur santé publique. La manifestation du 28 mars était la première d’une série d’actions visant à sensibiliser la population et les élus à l’importance de protéger les services de santé publique.

Tous ensemble, rappelons au gouvernement qu’il vaut mieux prévenir que guérir !!!
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