Dans le contexte où les Canadiennes et Canadiens ont accès à des émissions et de l’information provenant de partout dans le monde, la mission du diffuseur public est plus pertinente que jamais, surtout dans les régions éloignées des grands centres où peu de médias couvrent les nouvelles locales.
« De plus, avec ses hauts standards de qualité en information, elle fait également contrepoids à une abondance de nouvelles accessibles sur Internet dont la fiabilité n’est pas toujours garantie », d’expliquer Isabelle Doyon, présidente du SCFP 675. « La direction de la SRC se contredit. D’un côté, elle veut mettre l’emphase sur l’information locale via le numérique, mais de l’autre elle coupe le personnel responsable de cueillir de l’information. »
L’importance du FAPL ou d’un nouveau fonds semblable
La télévision locale est particulièrement menacée depuis l’élimination par le CRTC du Fonds pour l’amélioration de la programmation locale (FAPL).
Le mois dernier le SCFP témoignait devant le comité sénatorial permanent des transports et des communications et argumentait que la télévision privée n’est pas la seule touchée par la disparition du FAPL. Ce fonds rapportait plus de 40 millions de dollars par année à Radio-Canada, fonds qui ont été utilisés pour enrichir sa programmation en région.
« Quand on sait que la programmation locale est presque exclusivement composée de nouvelles, le Fonds prend tout son sens. Il faut recréer un fonds comme le FAPL », d’ajouter Michel Labrie, président par intérim du STARF-SCFP 5757.