« Nos membres transférés vers Santé Québec, soit environ la moitié des effectifs professionnels du ministère, auront un rôle crucial à jouer dans l’implantation de la réforme. Or, les amendements prévoient qu’ils reçoivent la rémunération prévue aux conventions collectives du réseau de la santé et celle-ci est de 7 % à 14 % moins élevée ! Le ministre doit s’attendre à un exode de son personnel professionnel et à une perte d’expertise qui pourrait mettre en péril l’implantation de sa réforme », explique Guillaume Bouvrette, président du SPGQ.
Il aurait été beaucoup plus simple que nos membres, essentiellement du personnel professionnel administratif, conservent tout simplement leur convention collective. « Nos membres vont se retrouver hors taux et hors échelle. Cela signifie qu’ils vont recevoir la moitié des augmentations salariales prévues dans la convention collective et l’autre moitié en montants forfaitaires jusqu’à ce que leur salaire à Santé Québec soit conforme à la nouvelle convention. Cette situation, qui peut perdurer pendant de nombreuses années, a de lourdes répercussions sur leur progression salariale et le calcul des rentes de retraite. Certains de nos membres au ministère de la Santé et des Services sociaux ont déjà vécu cette situation et préféreront aller travailler ailleurs dans la fonction publique plutôt que de rejouer dans le même mauvais film », constate M. Bouvrette.
Nos membres sont prêts à mettre la main à la pâte afin d’assurer la réussite de cette grande réforme, mais pas à sacrifier leur revenu et leur retraite pour y arriver. « Mon devoir est de défendre mes membres alors je ne peux pas, en mon âme et conscience, leur recommander d’accepter un transfert aussi pénalisant pour eux. Je demande donc au ministre de remédier rapidement à la situation », note M. Bouvrette.
Le personnel professionnel du ministère de la Santé et des Services sociaux occupe notamment des postes d’agente et agent de la gestion financière, de conseiller et conseillère en communication, d’agente et agent de recherche et de planification socio-économique, d’analyste de l’informatique et de procédés administratifs, d’architecte, d’attaché et attachée d’administration, de spécialiste en sciences physiques et de conseillère et conseiller en gestion contractuelle et en acquisition. « Comment se fait-il que le ministre mette en place des catégories plus représentatives pour tout le monde sauf pour nos membres ? Ils devraient avoir le droit de faire valoir leurs enjeux spécifiques », souligne M. Bouvrette.
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