Franchir toutes les étapes pour arriver à ce règlement n’a pas toujours été facile et nous avons eu à traverser toute la gamme des émotions dans les dernières semaines. Notre motivation ultime était d’obtenir des gains à la hauteur des mandats qui nous ont été confiés, à la hauteur de ce que les membres souhaitent voir comme changements.
Après le rejet de la première entente de principe par la délégation, il fallait non seulement aller chercher des gains supplémentaires, mais aussi travailler dans l’espoir de sauver nos gains déjà obtenus et qui étaient en danger. Les dernières heures passées à la table de négociation se sont déroulées dans la crainte de tout perdre. Chaque mouvement d’une partie amenait l’autre à bouger. La FIQ est forte et a su rebondir. Nous avons joué le tout pour le tout. Les enjeux étaient énormes, mais le pari en a valu la chandelle. Nous savions que la délégation était derrière nous, et nous sommes allées chercher des mesures structurantes, avec des conditions intéressantes pour les professionnelles en soins.
On aurait toutes voulu une entente parfaite, mais on a obtenu la meilleure entente possible. Bien sûr, il reste des irritants, comme à chaque négociation, mais il faut garder en tête qu’il y a des gains importants pour tout le monde.
Des gains importants
Le contexte actuel était et reste très difficile, et nous pensons qu’il est important de mettre nos gains de l’avant. Ils ont chacun leurs histoires.
Une lettre d’entente comme celle que nous avons obtenue pour réduire la surcharge de travail représente un gain important pour l’ensemble des professionnelles en soins de la catégorie 1. Il s’agit de mesures non exportables, c’est-à-dire que les autres catégories d’emplois ne peuvent pas les obtenir. Cette lettre d’entente présente un important ajout d’effectifs, un rehaussement volontaire des postes à temps complet, des modalités particulières pour rendre le temps complet attrayant et la réduction de la main-d’œuvre indépendante. Un comité national paritaire, auquel des représentantes de la FIQ siègeront, va encadrer les travaux et permettre d’assurer des conditions gagnantes pour nos membres.
Des changements réels, qu’on attend depuis trop longtemps, vont aussi s’opérer pour les infirmières auxiliaires. Elles auront des postes de qualité, leur permettant de rester dans un seul centre d’activité sans devoir se déplacer pour compléter leur semaine de travail et obtenir un revenu décent. Elles ne seront plus dans une situation de précarité.
Des raisons d’être fières
Plusieurs informations circulent sur cette entente de principe : des tracts, un bulletin Info Négo et de nombreuses entrevues données, notamment, par la présidente de la FIQ, Nancy Bédard. Nous souhaitons toutefois vous partager les raisons particulières qui nous rendent très fières de cette entente de principe.
– La fin de la précarité d’emploi pour les infirmières auxiliaires ;
– La reconnaissance du travail de soir, avec la possibilité de travailler un 9/14 payé à temps complet ;
– La reconnaissance de tout le travail effectué dans les CLSC et dans les dispensaires du Grand Nord, avec le rehaussement des heures de la semaine de travail. Ces heures sont déjà travaillées, sans être rémunérées. Cette reconnaissance permettra de réduire la surcharge de travail, d’augmenter la rémunération hebdomadaire de plus de 7 % et, en plus, d’améliorer le revenu à la retraite puisque ces heures seront admissibles au régime de retraite ;
– L’important ajout d’effectif et le rehaussement dans les CHSLD et les unités 24/7 qui viendra réduire la surcharge de travail, puisqu’il y aura plus de professionnelles en soins sur le terrain ;
– L’augmentation des primes de fin de semaine pour les salariées à temps complet ;
– Les nouvelles primes pour les salariées en unité de soins obstétricaux et dans les services d’évacuations aéromédicales ;
– La reconnaissance réelle du travail des perfusionnistes cliniques qui font des tâches de supervision ;
– Le budget dédié pour la formation des infirmières praticiennes spécialisées (IPS).
En observant ces différents gains, on constate que les « pour » sont bien plus importants que les « contre » pour la collectivité des professionnelles en soins représentées par la FIQ. Nous sommes fières de ce que nous avons pu soutirer au gouvernement.
Nous souhaitons remercier la délégation et les membres d’avoir été derrière nous. Mais attention, ce n’est pas terminé ! Nous retournons négocier les matières intersectorielles, qui touchent les disparités régionales, le régime de retraite, les droits parentaux et les salaires.
Une fois de plus, nous comptons sur votre soutien pour nous orienter dans nos décisions et pour présenter le fruit de nos travaux à toutes les membres !
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