« Plusieurs fois durant la campagne, nous avons entendu le chef du Parti libéral du Québec Philippe Couillard se montrer tout à fait ouvert au développement de la prestation privée, notamment en proposant le projet de 50 supercliniques. Il est temps pour lui, comme premier ministre, de donner un appui sans réserve au système de santé public. C’est un engagement fondamental, que doit prendre maintenant le nouveau gouvernement » a affirmé le docteur Alain Vadeboncoeur, également conférencier au colloque.
Le président de MQRP a souligné que plusieurs pistes d’actions s’offrent au nouveau ministre de la Santé Gaétan Barrette pour améliorer l’accès des patients, donnant l’exemple des frais accessoires. « L’ex-ministre de la santé Réjean Hébert en avait fait son cheval de bataille et semblait prêt à agir pour mettre la hache dans les frais accessoires. L’Assemblée nationale a d’ailleurs voté, en juin dernier, une motion unanime pour y mettre fin. Le parti libéral ayant ainsi donné son accord, nous attendons des gestes concrets du ministre Barrette » a poursuivi le docteur Alain Vadeboncoeur.
Concernant la couverture de l’imagerie, MQRP a réitéré son appui à l’engagement de l’équipe libérale d’assurer une couverture publique de tous les examens, tout en soulignant l’importance de poursuivre en parallèle la hausse de l’offre publique initiée par le précédent gouvernement.
Enfin, inquiet du discours lourdement teinté d’austérité du nouveau gouvernement, MQRP a tenu à rappeler qu’il est temps de tenir une réflexion sérieuse sur le coût des médicaments, le Québec étant un des endroits au monde où le prix en est le plus élevé : « Il faut s’inspirer des meilleurs modèles, comme la Nouvelle-Zélande, ce qui pourrait nous permettre d’économiser au moins de centaines de millions de dollars annuellement. Regardons des solutions novatrices comme l’assurance médicament universelle, par exemple, qui est déjà appliquée dans beaucoup de pays. De telles idées méritent de se retrouver rapidement sur la table de travail du nouveau ministre de la Santé » a conclu le docteur Alain Vadeboncoeur.
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