Édition du 5 novembre 2024

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Syndicalisme

Manoir Sainte-Julie : Les Teamsters en appellent à la ministre Charbonneau

LAVAL, QC, le 14 août 2016 - Le syndicat des Teamsters en appelle à Francine Charbonneau, ministre responsable des Aînés et de la Lutte contre l’intimidation, pour ramener à la table des négociations le propriétaire des Résidences Soleil, Eddy Savoie. L’objectif étant de mettre fin à la grève qui perdure depuis un mois et qui a des impacts sur la qualité de vie des résidents du Manoir Sainte-Julie des Résidences Soleil, malgré les services offerts à 100 % par les syndiqués.

En attendant, puisque les négociations en vue de renouveler le contrat des quelque 70 travailleuses et travailleurs sont dans une impasse, le syndicat des Teamsters a décidé de passer à l’offensive et d’organiser une tournée de plusieurs autres résidences afin de rappeler aux dirigeants de l’établissement qu’il faudra, tôt ou tard, mettre fin à ce conflit.

Les membres de la Section locale 106 des Teamsters, accompagnés de résidents, commenceront une journée de piquetage devant le Manoir Sainte-Julie le lundi 15 août. Elle se poursuivra aux Résidences Soleil Saint-Hilaire et Boucherville et se terminera devant la résidence de Nataly Savoie, présidente exécutive de la compagnie.

« Ils (les dirigeants) ne nous donnent pas le choix, fulmine Jean Chartrand, président de la Section locale 106 du syndicat des Teamsters. Nous devons marquer le coup puisque la présence d’un conciliateur au dossier, notre volonté de négocier et l’appui des résidents du Manoir Sainte-Julie semblent laisser Eddy Savoie indifférent. »

Rappelons que les travailleurs exigent des augmentations salariales de 1,50 $ de l’heure et la mise en place d’une prime de nuit pour un contrat de 2 ans. Il faut souligner que de nombreux travailleurs de nuit d’une chaîne connue de dépanneurs bénéficient d’une prime de 2 $ sur leur taux horaire, contrairement aux salariés des Résidences Soleil qui n’en n’ont pas.

Les Teamsters représentent notamment les préposés aux bénéficiaires qui gagnent jusqu’à 6 $ de l’heure de moins que dans le réseau public, ainsi que les infirmières et infirmières auxiliaires qui, elles aussi, gagnent moins que leurs consoeurs du public. Pourtant, tous ces travailleurs ont les mêmes compétences, la même formation et accomplissent à peu de choses près les mêmes tâches.

« Exiger 15 $ de l’heure comme c’est le cas pour d’autres syndicats ne suffit pas à nos membres ; ils méritent plus, martèle le dirigeant syndical. Ce n’est pas en leur donnant des miettes qu’on va les garder dans le secteur privé et, par conséquent, qu’on va assurer des services de qualité à nos aînés. »

On sait que le va-et-vient de travailleurs provenant du public rend les résidents anxieux et que la meilleure solution pour y remédier est d’améliorer les conditions de travail. De fait, une des salariées du Manoir Sainte-Julie a offert sa démission récemment parce qu’elle a trouvé mieux dans le secteur public.

« Nous demandons à la ministre Charbonneau d’intervenir, autrement ce conflit risque d’être long, conclut Jean Chartrand. Elle pourrait également venir faire un petit tour à l’improviste et partager un des repas insipides qu’on sert aux résidents, ainsi qu’écouter les doléances et la réalité que vivent nos membres. »

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