Édition du 17 décembre 2024

Une tribune libre pour la gauche québécoise en marche

Féminisme

Manifestations - Journée Internationale des Femmes à Montréal et Québec

À Montréal
DATE :
8 Mars 2024 - 17h30
ORGANISÉ PAR : Femmes de Diverses Origines

Femmes de diverses origines et nos groupes membres et allié.es vous invitent à prendre la rue ! Unissons-nous, de Tiohtià:ke/Montréal à la Palestine occupée, pour commémorer la Journée internationale des droits des femmes !

Cette année, notre cri de ralliement résonne plus fort que jamais : LES FEMMES RÉSISTENT À LA GUERRE, AU COLONIALISME ET AU CAPITALISME ! Nous sommes unies et exigeons une PAIX JUSTE, l’ÉGALITÉ et la LIBÉRATION ! MAINTENANT !

17h30 - Rassemblement au Square Dorchester.
18h00 - Manif : Nous descendrons dans les rues avec unité, marchant du Square Dorchester au cœur de Tiohtià:ke/Montréal.

COORDONNÉES :
Square Dorchester
1001, Square Dorchester
Montréal, QC H3B 1N1
Canada
******
À Québec
organisé par le Regroupement des groupes de femmes de la Capitale nationale (Portneuf-Québec-Charlevoix) RGF-CN

En route vers le 8 mars !

C’est sur le thème Ça gronde : solidaire pour nos droits – ici comme ailleurs les femmes se lèvent face aux crises ! que le comité organisateur du 8 mars vous convie les 7 et 8 mars prochain.

Programme du 7 mars

De 13h à 16h Ateliers créatifs à la Maison de la Coopération au 155 blvd Charest Est à Québec.

Activité en non-mixité inclusive. Bienvenue aux enfants !*

Inscription demandée : https://forms.gle/w3pCMon83ATSidF36

Vous trouverez le détail des ateliers sur la pièce jointe : compléments d’infos 7 et 8 mars.

De 17h à 20h le comité organisateur vous propose un rallye nocturne qui ciblera des symboles des crises qui sont partout : militaire-humanitaire ; économique-politique ; climatique. Habillez-vous chaudement et amenez vos sifflets ou casseroles. Cette action est en non-mixité inclusive. Inscriptions par ici : https://forms.gle/LG2cwQDUuLAk4Q2E8

Événement du 7 mars : https://www.facebook.com/events/371012795681784/?ref=newsfeed

Programme du 8 mars

De 10h30 à 12h00 : Animation sur les luttes des femmes avec Emilia Castro, suivie d’une soupe

À la Maison de la Coopération de 10h30 à 12h (155 Boulevard Charest E, Québec). Accessible aux personnes à mobilité réduite. Gratuit. Interprètes LSQ sur place. Pour toutes et tous.

De 12h00 à 13h00 : Marche colorée. Départ au Parc de l’Université du Québec. Arrivée à la Maison de la Coopération. Bienvenue à toutes et tous !

Nous vous invitons à porter du rouge, orange et jaune pour incarner les couleurs du feu !

De 13h00 à 14h00 : Pause chocolat chaud et échanges

À la Maison de la coopération au 155, Boulevard Charest E, Québec.

Lien vers l’évènement du 8 mars : https://www.facebook.com/events/929833708851109/

Appel à de courtes vidéos sur le thème ça gronde !

Vous êtes invitées dès maintenant à enregistrer et diffuser une courte capsule vidéo sur ce qui vous met en colère, ce qui attise votre feu, ce qui gronde en vous, comme l’évoque le thème de cette année : Ça gronde !

Lettre ouverte du Collectif 8 mars
Publié dans La Presse+ le 8 mars 2024

Journée internationale des droits des femmes : Tranquilles comme un volcan qui gronde par Virginie Mikaelian, porte-parole du Collectif 8 mars et coordonnatrice à la vie associative de la Fédération des femmes du Québec, et d’autres cosignataires*

En septembre dernier, les membres du Collectif 8 mars se sont réunies pour décider du thème de la Journée internationale des droits des femmes 2024. Nous étions alors à la sortie d’un été marqué par des incendies de forêt sans précédent, faisant réaliser à nombre d’entre nous la dure réalité des changements climatiques. Nous étions également à l’aube d’une mobilisation de 570 000 travailleuses et travailleurs, dont une majorité écrasante de femmes, pour revendiquer le respect.

Devant l’inaction des gouvernements en matière de crise climatique, de crise des services publics et de crise du logement, le ras-le-bol et la colère des femmes étaient palpables. Un thème s’est imposé : ça gronde. C’est à la fois un constat et un avertissement qu’on ne peut pas continuer comme ça. Parce qu’un volcan qui gronde finit par exploser.

Cet automne, des travailleuses des services publics ont mené un combat sans précédent. Alors qu’on leur offrait un peu moins de la moitié de l’augmentation salariale offerte aux policiers de la Sûreté du Québec (composée de 73 % d’hommes), elles ont utilisé le moyen ultime, la grève, pour faire valoir leur droit de travailler dans des conditions décentes et défendre les services publics québécois.

Si certaines d’entre elles ont obtenu des gains à l’arraché, il en faudra beaucoup plus pour régler la crise des services publics causée par des années de compressions et de sous-financement. D’ici là, les travailleuses continueront de porter nos services publics à bout de bras. À tout le moins, c’est ce sur quoi compte le gouvernement.

Depuis quelques années, la population subit les conséquences désastreuses d’un autre désinvestissement massif de la part des gouvernements : la crise du logement, dont les femmes sont les premières victimes. Elles ont un revenu moyen moindre, soit 82 % de celui des hommes, selon les données du gouvernement du Québec, et elles ont une espérance de vie plus élevée. Elles sont aussi à la tête de plus de 74 % des familles monoparentales, selon la Fédération des associations de familles monoparentales et recomposées du Québec. Les femmes sont donc presque cinq fois plus nombreuses que les hommes à consacrer plus de 30 % de leurs revenus à se loger !

Quand le logement représente une aussi grosse part du budget, que les logements abordables sont inexistants et que le logement est considéré comme un bien profitable sans considération pour les vies humaines concernées, les risques de se retrouver à la rue sont très élevés.

Les femmes racisées, en situation de handicap, autochtones, immigrantes ou âgées doivent de plus composer avec des discriminations dans leur recherche d’un toit.

L’itinérance a bondi de 44 % en cinq ans au Québec. La crise du logement et les expulsions sont la cause principale de cette augmentation, conclut le ministère de la Santé et des Services sociaux. Devant cette crise causée par des dizaines d’années d’inaction, une grande partie de la classe politique préfère montrer du doigt les nouveaux arrivants et rejeter la faute sur l’immigration.

Changements climatiques, crise du logement, iniquités salariales, services publics mis à mal, hausse du coût de la vie, manque de places en service de garde éducatif, ça éclate de partout. Et chaque fois, les femmes sont affectées au premier chef.

Le 8 mars, nous prendrons la rue pour exiger égalité et justice. Nous ferons gronder les rues de Montréal et des villes partout au Québec. Et tant qu’il n’y aura pas d’avancées significatives vers l’égalité entre les hommes et les femmes – et entre les femmes –, ça va continuer de gronder.

Le Collectif 8 mars est composé d’organisations syndicales et d’organisations féministes d’action communautaire autonome représentant près de 800 000 femmes, 17 Tables régionales de concertation en condition féminine et plus de 450 groupes de femmes et mixtes.

* Cosignataires : Sandra Etienne, vice-présidente, Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) ; Johanie Dupras-Renaud, responsable provinciale à la condition féminine, Centrale des syndicats démocratiques (CSD) ; Nathalie Arguin, secrétaire générale, Confédération des syndicats nationaux (CSN) ; Line Camerlain, 1re vice-présidente, Centrale des syndicats du Québec (CSQ) ; Annie-Christine Tardif, vice-présidente à la vie professionnelle, Fédération autonome de l’enseignement (FAE) ; Femmes de diverses origines (FDO) ; Françoise Ramel, vice-présidente, Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ) ; Nadia Aristyl, vice-présidente représentant les femmes, Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) ; Karine Drolet, présidente, Réseau des Tables régionales de groupes de femmes du Québec (RTRGFQ) ; Martine Duchesne, vice-présidente condition féminine, Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ) ; Sophie Ferguson, 2e vice-présidente, Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ)

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