Les manifestant-e-s réclament l’augmentation immédiate du salaire minimum à 15$/h et l’abandon du controversé projet de de loi 70 visant à imposer des conditions obligatoires à remplir pour les personnes prestataires d’aide sociale. « La lutte pour le salaire minimum et celle pour le maintien de régime d’aide social décent émanent d’un même déséquilibre économique entre les riches et les pauvres. Si le gouvernement joue tellement sur les préjugés envers les personnes à l’aide sociale et envers les personnes à faibles revenus, c’est parce qu’il craint la force qui peut émerger d’une solidarité concrète entre les moins nantis de la société », a lancé Vania Wright-Larin, du Regroupement d’éducation populaire en action communautaire des régions 03-12.
Non au projet de loi 70
Avec le projet de loi 70, le gouvernement veut obliger les personnes qui font une première demande d’aide sociale à intégrer le marché du travail. « Quand on sait que le chèque de base de 623$ par mois représente à peine 49% de ce qu’il faut pour combler ses besoins de bases, c’est absolument révoltant de penser que le gouvernement pourrait leur imposer une pénalité allant jusqu’à 224$ par mois. Ils vont carrément jeter des gens à la rue », s’est indignée Roxanne Blanchet de la Coalition régionale contre le PL70. « L’approche punitive est non seulement inefficace, mais c’est une atteinte directe aux droits des personnes. Le gouvernement doit impérativement faire marche arrière et abandonner le projet de loi 70 » poursuit-elle.
Le salaire minimum à 15$
« La campagne pour un salaire minimum à 15$ de l’heure vise à contrer les inégalités économiques. Au Québec, c’est près d’un million de travailleuses et travailleurs qui gagnent moins de 15$/h. Même à temps plein, le salaire minimum actuel qui s’élève à 10,75$/h ne permet pas de sortir de la pauvreté, c’est inacceptable », a expliqué Simon Pouliot, porte-parole de l’Industrial Workers of the World de Québec (IWW Québec). « L’augmentation du salaire minimum à 15$ l’heure permettrait à beaucoup de travailleuses et de travailleurs de sortir de la pauvreté. Elle améliorerait de façon concrète leur qualité de vie. Elle augmenterait leur pouvoir d’achat et stimulerait l’économie locale », souligne-t-il.
Combattre la pauvreté
« Il est grand temps que notre gouvernement recommence à travailler pour l’amélioration des conditions de vie de l’ensemble de la population et pas seulement pour les intérêts des compagnies privées et du 1%. Dans une société riche comme la nôtre, il n’est pas normal que des personnes continuent de vivre dans la misère. Comment voulez-vous inciter des personnes à réintégrer le marché du travail quand tout ce que le travail peut leur apporter, c’est de continuer à vivre sous le seuil de pauvreté », a conclu Vania Wright-Larin.
Cette action est organisée par le Regroupement d’éducation populaire en action communautaire des régions de Québec et Chaudière-Appalaches (RÉPAC 03-12), la Coalition régionale contre PL70 et l’Industrial Workers of the World de Québec (IWW).