« C’est en 2016 que nous demandions 15 $ l’heure. Comment est-ce possible de croire que 6 ans plus tard c’est suffisant pour vivre dignement, alors que rien qu’en 2022, l’inflation annuelle était de 6,7 %. C’est un minimum de 18 $ dollars l’heure que ça prend pour tenir compte de la situation actuelle », résume le président de la CSD, Luc Vachon.
Une méthode de calcul archaïque
Pour la CSD, la cible d’un ratio pour fixer le salaire minimum à 50 % du salaire horaire moyen, utilisé par Québec, est désuète et ne reflète pas la réalité socio-économique actuelle, ni depuis plusieurs années d’ailleurs.
« Les scénarios catastrophes qu’on nous prédit à chaque augmentation du salaire minimum ne se présentent jamais. La cible utilisée par le gouvernement du Québec qui provient d’une autre époque, est archaïque et est définitivement obsolète dans un contexte de rareté de main-d’œuvre et de forte inflation », explique le président de la CSD.
Augmenter les salaires pour limiter l’impact de l’inflation
La CSD critique également l’aide ponctuelle du gouvernement pour faire face à l’inflation qu’elle juge, bien qu’en apparence intéressante, inadéquate.
« L’impact de l’inflation n’est pas ponctuel. Même si le taux d’inflation vient à diminuer, l’augmentation des prix va peut-être ralentir, mais il est peu probable que nous assistions à une baisse de prix et à retour au coût de la vie qui prévalait il y a de cela 2 à 3 ans. Donner des chèques n’est pas une solution durable, la vraie solution pour limiter l’impact de l’inflation sur les travailleuses et les travailleurs c’est d’augmenter les salaires et ça commence par le salaire minimum », ajoute M. Vachon.
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