Lors de la manifestation, le président national du SCFP, Paul Moist, a affirmé qu’« attaquer les cols bleus de Québec, c’est attaquer tous les membres du SCFP, au Québec et au Canada. Notre message au maire Labeaume est le suivant : respectez les travailleurs, respectez notre droit à la libre négociation. Ce message est d’ailleurs valide pour tous les conseillers municipaux, maires, ou premiers ministres, partout au Canada. »
Le secrétaire-trésorier national du SCFP, Charles Fleury, a pour sa part déclaré : « Si nous manifestons devant l’Assemblée nationale et non devant l’hôtel de ville, c’est parce qu’au lieu de s’asseoir à la table de négociations, l’employeur passe son temps à demander au gouvernement de régler ses problèmes. Jusqu’à maintenant, le gouvernement a refusé et c’est la bonne chose à faire. »
La présidente du SCFP-Québec, Lucie Levasseur, a quant à elle dénoncé « les attaques particulièrement vicieuses de la part du maire Labeaume, qui a décidé de rompre les négociations et de faire sa campagne électorale sur le dos des employés municipaux. »
Après avoir remercié la foule, le président par intérim du syndicat des cols bleus de Québec, Daniel Simard, a lancé que « les employés manuels sont présentement victimes d’une intense campagne de salissage de la part du maire de Québec ». Il a aussi évoqué le climat de travail malsain que cela entraîne pour tous les travailleurs qu’il représente.
La majorité des manifestants de ce midi sont délégués au congrès national du SCFP, qui se déroule présentement à Québec. Depuis quelques jours, ils ont pu apprécier l’arrogance et l’intransigeance du maire de Québec à l’endroit des employés de la ville.
Les cols bleus de Québec sont au nombre d’environ 1100. Leur convention collective est échue depuis le 31 décembre 2010.
Les négociations entre la Ville de Québec et ses cols bleus ont commencé en février 2011. Depuis cette date, les parties syndicale et patronale ont tenu 40 séances de négociation, dont 31 en présence d’une médiatrice nommée par le ministère du Travail. Du 24 mai au 21 décembre 2012, les cols bleus ont exercé une grève des heures supplémentaires. Ils n’avaient pas exercé de droit de grève depuis plus de 25 ans.