« Les relations de travail sont devenues exécrables au CHSLD St-Jude. Les travailleuses et les travailleurs ne se sentent intimidés par l’administration. Les mesures disciplinaires pleuvent et l’employeur menace d’en imposer d’autres, le personnel se sent épié par les cadres qui les suivent abusivement, on convoque des personnes employées seules, sans représentant syndical. C’est grave, on est loin d’un travail en partenariat, on s’approche plutôt de relations conflictuelles, sinon d’un climat de peur », a confirmé Ginette Cyr-Larocque, conseillère du Syndicat québécois des employées et employés de service (FTQ).
La liste de ce qui ne va pas est longue. Ce climat malsain engendre un roulement de personnel très élevé et le recours aux agences de placement trop fréquent. Ce qui met à mal la continuité et la stabilité des soins. En plus, il y a 53 griefs seulement depuis mai, l’employeur refuse de mettre en banque les congés fériés et, pour ajouter à l’affront, il s’en prend à la liberté d’action syndicale en refusant des libérations syndicales.
« On est à même de se demander si l’employeur ne veut pas briser la force syndicale. Ça fait 6 mois qu’il n’y a pas de rencontre du comité des relations de travail. L’employeur affirme qu’il a d’autres priorités que celle de s’assoir et rencontrer les travailleuses et les travailleurs », ajoute Mme Cyr-Larocque.
« C’est inacceptable ! On nous demande de travailler avec toute l’attention voulu, et on le fait avec cœur, mais en contre parti on nous traite comme des moins que rien. Des conditions de travail saines, le respect des travailleuses et des travailleurs et une écoute de leurs demandes sont des premiers pas pour le bonheur de tous : le personnel, l’administration, mais surtout les personnes résidentes. Quand le travail se fait dans de bonnes conditions, c’est les bénéficiaires qui les premiers en profitent. Quand les travailleuses et les travailleurs, qui se dévouent jour après jour, ne se sentent plus respectés, ni reconnus, la tâche devient plus ardue au péril des services si cela continuait ainsi », renchérit Jean-Pierre Ouellet, président du SQEES-FTQ.
« Les personnes syndiquées demandent à M. Daniel Leclair, président-directeur général du Groupe Age3 de venir rencontrer les représentants des travailleuses et des travailleurs. Il doit avertir ses cadres que leur gestion est inacceptable. Pour le bien de tous, il est grand temps de voir à améliorer les conditions de travail », concluent M. Ouellet et Mme Cyr-Larocque.