Depuis le début des activités scolaires, en pleine 2e vague de la COVID-19, la situation est plus que jamais critique. Surcharge de travail, manque de personnel, fatigue physique et psychologique généralisée sont le lot quotidien de ces travailleuses et travailleurs du monde scolaire.
« C’est certain que la COVID-19 n’a rien aidé, mais la situation était déjà problématique bien avant la première vague de la pandémie. Le problème de fond c’est nos conditions de travail qui sont à ce point peu attrayantes qu’il est très difficile d’attirer et retenir les candidats. On ne cesse de nous ajouter des responsabilités afin de respecter les règles sanitaires. On le fait de bon gré pour protéger les enfants, mais notre batterie commence sérieusement à être à plat », prévient Marie-Claude Éthier, présidente du Conseil national du soutien scolaire (CNSS) du SEPB-Québec.
Des vœux pieux
Cette semaine, le ministre Roberge a dit être à la recherche de 2000 personnes pour venir en aide au réseau de l’Éducation en embauchant, entre autres, des éducatrices en service de garde et des surveillantes d’élèves.
« Il est clair pour nous que le ministre Roberge vit dans un monde de licorne s’il croit qu’il va attirer 2000 nouveaux employé-es avec des conditions de travail aussi difficiles et des salaires anémiques. On n’attire pas des mouches avec du vinaigre », image Mme Éthier.
Négociations difficiles
Comme pour ajouter l’insulte à l’injure, les négociations pour le renouvellement de la convention collective ne se déroulent pas très bien.
« Les négociateurs patronaux nous font sentir comme une quantité négligeable, pourtant nous représentons plus de 40 corps de métier dans le milieu scolaire. Sans nous, les écoles seraient paralysées et c’est encore plus vrai en période de pandémie. On mérite un minimum de respect », conclut Mme Éthier.
(N.B. : la manifestation se déroule dans le respect des règles sanitaires en vigueur incluant la distanciation physique et le port du masque)
Un message, un commentaire ?