Rappelons que l’employeur refuse toujours de dévoiler les éléments du contrat le liant à la commission scolaire et que celle-ci a rejeté une demande syndicale en ce sens en vertu de la Loi sur l’accès à l’information. La cause devait être entendue hier, mais a été remise au 7 novembre. « En conformité avec la position de l’employeur, qui refuse de nous donner accès au contrat que le lie à la CSDL, cette dernière utilise des fonds publics en retenant les services d’un avocat pour empêcher le syndicat d’avoir légitimement accès à des documents publics. Ironiquement, la remise d’hier, qui nous prive de l’information à laquelle nous avons droit, arrive en pleine semaine du droit à l’information », de dénoncer Micheline Bastien, présidente du syndicat.
« Comme bien des membres du Secteur transport scolaire (STS) de la Fédération des employées et employés de services publics-CSN (FEESP-CSN), les travailleuses et les travailleurs ici présents se sont syndiqués afin d’obtenir de meilleures conditions de travail. Or, pour y arriver, nous avons toujours demandé accès à ces contrats. Ceux-ci nous permettent de vérifier les allégations des employeurs relativement à leur situation financière, en plus de pouvoir exposer le sous-financement chronique du secteur au sein duquel nous travaillons », de préciser Jacques Forgues, président du STS.
« Ce matin, nous sommes venus appuyer les membres du STTAD-CSN qui ont décidé de manifester leur colère devant les bureaux de la CSDL. Nous savons très bien que leurs demandes salariales sont légitimes et c’est en ce sens que nous poursuivons notre lutte pour obtenir le comité qui procédera à l’évaluation de l’emploi de conductrice et de conducteur de transport scolaire », de conclure Yvon Godin, vice-président de la FEESP-CSN.
Rappelons également que le syndicat représentant le groupe de travailleurs est accrédité depuis avril 2011. Le 18 septembre dernier, le syndicat a reçu le mandat de mettre en œuvre tous les moyens de pression nécessaires, y compris la grève à exercer au moment jugé opportun, pour arriver à conclure une première convention collective avec leur employeur. Les syndiqués desservent le territoire de la Commission scolaire de Laval et ils transportent environ 4000 élèves chaque jour. Advenant une grève, le syndicat s’engage à avertir les parents au moins 72 heures à l’avance.