« Nous sommes venus aujourd’hui afin de manifester notre respect à la clientèle de notre cimetière en leur remettant une rose blanche. Nous savons très bien que si nous ne manifestons pas cette marque de reconnaissance à celles et ceux qui viennent honorer leurs défunts, notre employeur ne le fera pas. La preuve en est qu’aujourd’hui même, en cette fête des Mères fortement achalandée, la direction a décidé de ne garder qu’une seule porte d’accès au cimetière, de souligner Benoît Simard, président du Syndicat des travailleuses et des travailleurs du cimetière Notre-Dame-des-Neiges-CSN. Parlant de respect, nous avons récemment appris que l’employeur n’avait pas l’intention de respecter le plancher d’emploi de 62 employé-es réguliers qui s’occupe de l’entretien du cimetière. En plus des 26 abolitions de postes du 17 mars dernier, la direction a annoncé jeudi dernier un important virage vert en vertu duquel notre joyau montréalais n’aurait tout simplement plus du tout besoin d’entretien. Nous avons bien compris que la Fabrique Notre-Dame qui gère le cimetière veut tout simplement envoyer nos emplois en sous-traitance. »
Sans contrat de travail depuis le 31 décembre 2018, le syndicat est en négociation depuis le mois de novembre 2019. Les négociations étant au point mort, le 26 mars dernier, le syndicat s’est doté d’une banque de dix jours de grève.
« Lorsque les négociations arrivent, la haute direction invoque toujours des problèmes financiers pour justifier ses décisions irrationnelles et ses abolitions de postes. Nous aimerions bien connaître sa situation financière pour comprendre, mais l’employeur refuse toujours, après deux demandes, d’ouvrir ses livres comptables. Plusieurs épisodes d’intimidation de l’employeur envers les membres du syndicat s’ajoutent à ce portrait peu reluisant. Les derniers développements confirment cette volonté de briser les membres d’un syndicat qui devra à nouveau se battre pour se faire respecter. Et nous serons fièrement à leurs côtés », de déclarer Jean-Pierre Bourgault, vice-président et trésorier de la Fédération des employées et employés de services publics-CSN.
« Dans cette tradition de manque de respect, souvenons-nous qu’en 2007, les membres du STTCNDDN ont lutté férocement contre ce même employeur lors d’un lock-out cruel de 17 semaines. Et ils sont sortis debout de ce difficile conflit, la tête haute, obtenant satisfaction pour la majorité de leurs revendications. Pour sa part, l’employeur avait été forcé d’accepter une entente à l’amiable d’une valeur de 1,2 million intervenue entre les familles et les concessionnaires du cimetière et la Fabrique Notre-Dame, pour compenser la fermeture forcée du lieu de culte par l’employeur. Depuis toujours, les salarié-es mettent tout en œuvre pour offrir un service respectueux aux familles endeuillées et cette journée est le reflet de cet engagement envers les familles qui sont ici aujourd’hui », de conclure Chantale Ide, vice-présidente du Conseil central du Montréal métropolitain-CSN.
Le Syndicat des travailleuses et des travailleurs du cimetière Notre-Dame-des-Neiges-CSN rassemble 125 membres.
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