Ainsi, des actions de visibilité et des moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève ont été adoptés par les travailleuses et travailleurs. Depuis le début des négociations, en décembre 2019, les offres de Québec n’ont pratiquement pas bougé :
Décembre 2019 : 5% de hausse salariale sur 3 ans plus un montant forfaitaire.
Mars 2020 : 5 % de hausse salariale sur 3 ans plus un montant forfaitaire.
31 mars 2021 : 5 % de hausse salariale sur 3 ans plus un montant forfaitaire.
Lors de son point de presse du 2 mai dernier, le premier ministre François Legault n’a fait que répéter l’offre de 5 % sur 3 ans de 2019, en ajoutant 3 % en montant forfaitaire qui ne s’ajoute toutefois pas au salaire et n’est versé qu’en une seule fois. Aussi, sur la table, un montant de 1 % de hausse salariale à être versé seulement et seulement si l’économie est au rendez-vous, ce qui équivaut à un acte de foi.
Les travailleuses et travailleurs des commissions scolaires et des centres de services scolaires suivants se préparent à faire connaitre leur mécontentement par des actions de visibilité ou journées de grève :
Commission scolaire Marguerite-Bourgeoys (Plus de 102 établissements dans l’Ouest et le Sud-Ouest de Montréal)
Centre de services scolaires de Rouyn-Noranda (Rouyn-Noranda)
Commission scolaire New Frontiers (plus de 15 établissements en Montérégie)
Centre de services scolaires de la Capitale (Québec)
Commission scolaire Riverside (plus de 28 établissements en Montérégie)
Centre de services scolaires Seigneurie-des-Mille-Îles (Blainville, Deux-Montagnes, Saint-Eustache, Terrebonne, etc.)
Centre de services scolaires Marie-Victorin (73 établissements en Montérégie, Longueuil, Brossard, Boucherville, Saint-Lambert, etc.)
Centre de services scolaires de Portneuf (Donnacona, Portneuf, Deschambault, Neuville, etc.)
Commission scolaire Sir-Wilfrid-Laurier (Plus de 36 établissements à Laval, Laurentides et Lanaudière)
Centre de services scolaires de la Baie-James (Radisson, Chapais, Matagami, Lebel-sur-Quévillon, Chibougamau, etc.)
Centre de services scolaires de l’Or-et-des-Bois (Val-d’Or, Senneterre, Malartic, etc.)
Centre de services scolaires Pointe-de-l’Île (Anjou, Montréal-Est, Montréal-Nord, Pointe-aux-Trembles, Rivière-des-Prairies, Saint-Léonard)
Centre de services scolaires de la Rivière-du-Nord (Saint-Jérôme, Mirabel, Sainte-Thérèse, Lachute, Rivière-du-Nord, etc.)
Centre de services scolaires de Saint-Hyacinthe (Saint-Hyacinthe, Acton Vale, Roxton Falls, Saint-Jude, etc.)
Centre de services scolaires de Laval (Laval)
Centre de services scolaires des Grandes-Seigneuries (Châteauguay, Delson, La Prairie, Candiac, etc.)
Centre de services scolaires du Lac-Témiscamingue (Témiscaming, Latulipe, Lorrainville, Notre-Dame-du-Nord, etc.)
Centre de service scolaire Seigneurie-des-Mille-Îles (Boisbriand, Rosemère, Saint-Eustache, Deux-Montagnes, etc.)
Centre de services scolaires des Affluents (Repentigny, L’Assomption, Terrebonne, Lavaltrie, Mascouche, etc.)
Dans les prochains jours, les travailleuses et travailleurs de l’Union des employés et employées de service (UES-800) seront également consultés sur les offres de Québec et sur l’adoption de moyens de pression.
En mars 2020, lors d’une rencontre convoquée par le premier ministre, Québec a demandé aux leaders syndicaux d’accélérer les négociations, invitation à laquelle la FTQ a répondu présente. Depuis, peu effort ont été fait du côté patronal pour conclure la négociation, particulièrement en ce qui a trait au personnel de soutien.
En ce qui a trait aux montants forfaitaires, il faut savoir qu’ils ne sont versés qu’une seule fois et ne font pas partie de la rémunération salariale. Ils ne s’additionnent donc pas aux montants versés à la retraite, aux vacances, aux assurances, etc. Sur une carrière de 25 ans, 30 ans, cela se traduit par des milliers de dollars en perte de revenus pour les travailleuses et travailleurs. Dans les faits, sur 45 tables de négociations, 2 tables sectorielles seulement en sont arrivées à un accord.
Le SCFP-Québec, le SEPB et l’UES-800 représentent entre autres le personnel de soutien en services de garde, en adaptation scolaire, des travailleuses et travailleurs spécialisés (électriciens, plombiers, préposés à l’entretien ménager), des professionnels et professionnelles, des employés et employées de bureau, du personnel administratif, etc.
Statistiques pour déboulonner quelques mythes et mieux comprendre les enjeux de cette négociation :
– Moyenne salariale des employés du secteur public (FTQ) : 39 818,76 $ ;
– Moyenne salariale des employés occasionnels et temporaires (FTQ) du secteur public (autres que réguliers) : 28 184,06 $
– Retard salarial du secteur public (FTQ) : 9,2 % ;
– Pourcentage de femmes que nous représentons (FTQ) : 73,8 % ;
– Pourcentage de travailleurs et travailleuses qui n’ont pas de permanence ou de poste à temps complet (FTQ) : 42,3 %.
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