Les compressions budgétaires à l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont
Des travailleuses et travailleurs de plusieurs établissements de santé et de services sociaux de la région montréalaise sont présents à la manifestation devant l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont. « Nous sommes rassemblés aujourd’hui pour lancer un message clair : on ne peut plus accepter d’autres coupes en santé et services sociaux. Les coupes touchent directement les soins à Maisonneuve-Rosemont », lance Marc Cuconati, président du STT de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont (CSN).
Les compressions à l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont atteignent plus de 5 millions $ en 2014-2015. Depuis le début de l’année 2014, il y a eu près de 40 abolitions de postes, aussi bien dans le secteur paratechnique, auxiliaire, mais aussi chez les technicien-nes et les professionnel-les. À Maisonneuve-Rosemont, les coupes touchent aussi le département de la salubrité, où l’employeur ne procédera plus au remplacement de plusieurs travailleuses et travailleurs lors de congé de maladie. Ces non-remplacements touchent aussi plusieurs postes de professionnel-les, ce qui a pour conséquence d’augmenter les délais pour les usagères et usagers.
« C’est la population qui paie le prix des compressions du gouvernement. Les abolitions de postes et les réductions de services à Maisonneuve-Rosemont sont de bons exemples des impacts pour la population », explique Mathieu Beaudry, président du Syndicat des techniciens(nes) et des professionnels(les) de la santé et des services sociaux de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont (CSN).
En marche contre l’austérité partout dans la région montréalaise et au Québec
Les compressions imposées par le gouvernement Couillard obligent les établissements de santé et de services sociaux à procéder à des coupes dans les services. De plus en plus de syndicats de la FSSS-CSN démontrent que ces coupes ont des impacts pour la population. « On le voit au CSSS Laval comme ici à Maisonneuve-Rosemont, il n’y a plus de gras à couper : on attaque directement les soins ! En plus de ces coupes s’ajoute un projet de loi qui désorganisera le réseau pour plusieurs années. Pendant ce temps, les problèmes qui concernent la population sont laissés dans l’ombre par le gouvernement. Pourtant, des solutions existent comme le développement de la première ligne, la prise en charge des maladies chroniques et les soins à domicile ; c’est à cela que doit s’attaquer le gouvernement plutôt que d’y aller d’une autre réforme de structures néfaste », de conclure Jean Lacharité, vice-président de la CSN.